Nostalgie ! N’est-il pas un sentiment de regret des temps passés ou de lieux disparus ou devenus lointains, auxquels on associe a posteriori des sensations agréables ? Ces rêves ont toujours été exploités par les artistes dans de multiples disciplines. Le chanteur italo-belge Claude Barzotti, n’a pas enfreint à la règle.
Il a réussi à se faire une place dans cet échiquier en se faisant des milliers de fans à travers les quatre points cardinaux. D’ailleurs, Alger, était de la partie dans les années (2007 et 2010), et même dans la nuit de lundi à mardi dernier à Alger, devant un public nostalgique, venu lui témoigner sa reconnaissance au cinquième soir du 2e Festival culturel international L’été en musique qui s’étale jusqu’au 30 août.
Durant près de deux heures de temps, Francesco Barzotti, de son vrai nom, sexagénaire romantique à la voix rauque, accompagné de cinq musiciens et d’une voix féminine, a fait vibrer l’enceinte du théâtre de verdure de l’Office Riad El Feth, dans un style d’interprétation et de musique italien qui a empreint l’époque des années 80.
Je reviens d’un voyage, Où est la musique, Solitaire, Madame, Aime-moi Prends bien soin d’elle, Je suis rital, Ma fille se marie et d’autres titres encore, ont fait le bonheur des nostalgiques répondant à leur envie incessante de revivre les émotions du passé.
Dans une ambiance festive, teintée de romantisme, l’assistance a repris en chœur, des airs sentimentaux, devenus familiers, les bras balançant avec le rythme, sous la direction de son idole qui a manifesté son bonheur d’être en Algérie. « Je suis très heureux de revenir en Algérie, après les concerts de 2007 et 2010 », a déclaré Claude Barzotti, ajoutant qu’« avec tous les évènements que nous vivons, je pense que le romantisme a encore sa place dans le monde d’aujourd’hui ». Les projecteurs de lumière réfléchissant les déclinaisons et les nuances multicolores des gélati
nes illustraient l’esprit et le style de chaque chanson, créant chez les spectateurs une convivialité aux atmosphères feutrées. Nawel Illoul, vêtue d’une belle tenue traditionnelle et jouant du r’beb, a animé la première partie du spectacle, dans une série d’enchaînements andalou et chaâbi mettant en valeur le patrimoine dans sa richesse musicale et poétique. Dans une variation modale et rythmique, la jeune chanteuse, issue de l’Association de musique andalouse « El Ghernatia », a gratifié l’assistance de chansons du terroir, reprenant entre autres succès Tlata zehwa wem’raha, Ya ochak ezzine, Selli houmoumek et Tab kelbi men koulet la la.
Organisée par le ministère de la Culture et l’Office Riad El Feth, la seconde édition du festival L’été en musique se poursuivra avec d’autres noms de la musique algérienne dont Abdelkader Chaou, Samir Toumi et Rabah Asma. D’autres invités internationaux sont également attendus à ce festival avec notamment les concerts du Tunisien Ziad Gharsa et le chanteur américain de reggae Laza Morgan.