L’orchestre Divertimento, dirigé par Zahia Ziouani, a donné mardi soir à Paris le «la» de la manifestation « l’Algérie: mémoires au présent » qui se tient jusqu’au 16 septembre à La cité de la Musique. Le concert Algérie-France : Symphonie pour 2012 , est un florilège d’airs arabo-andalous et français qu’ont entonné avec brio l’orchestre symphonique Divertimento, les solistes de l’Orchestre symphonique national d’Algérie et l’ensemble Amedyez.
La réunion des deux orchestres, à l’occasion du cinquantenaire de l’indépendance de l’Algérie a, selon les organisateurs, valeur de symbole: celui du « dialogue » entre la France et l’Algérie, et les œuvres de ce programme, dont celles de Camille Saint-Saëns et l’Inqileb Ya bad’i el-hosn, prolongent cette idée. Pour la maestro Zahia Ziouani, qui dirige régulièrement et depuis des années l’orchestre Divertimento, c’est une « réussite » d’avoir réuni, sur un même plateau, des musiciens algériens et français et d’avoir « honoré les cultures des deux pays ».
« Ce moment de célébrer le cinquantenaire de l’indépendance de l’Algérie nous voulions le partager (à) et je suis fière d’avoir représenté la culture algérienne au sens large autour des musiques classiques, traditionnelles et de la création contemporaine », a-t-elle indiqué à l’APS, à l’issue du spectacle.
D’autres concerts de chants avec la participation notamment de Lounis Aït Menguellet, Abdelkader Chaou, Baâziz et Cheba Fadela, rythmeront du 11 au 16 septembre prochain à Paris la manifestation « L’Algérie : mémoires au présent ». Un hommage artistique sera également rendu, à cette occasion, au fondateur de l’Etat moderne algérien, l’Emir Abdelkader. Des musiciens algériens et français feront revivre un des symboles de la lutte contre le colonialisme, à travers des chansons de l’époque. Un Forum sur
« L’indépendance de l’Algérie, vue par les musiciens » est également retenu par les organisateurs, en sus d’une conférence
« Chanteurs engagés » qui réunira,
autour du journaliste Rabah Mezouane, l’auteur-compositeur Kamel Hamadi, Rachid Taha, chanteur, et Mehenna Mahfoufi, ethnomusicologue. Selon un programmateur à la Cité de la musique, le compositeur Alain Weber, il s’agit à
travers cet évènement de « marquer une reconnaissance à la culture algérienne ».