Le plan permanent de sauvegarde et de mise en valeur de La Casbah d’Alger sera programmé "dans les prochaines semaines" au gouvernement pour étude et adoption, a indiqué jeudi à Alger la ministre de la Culture, Khalida Toumi en marge d’une séance consacrée aux questions orales à l’Assemblée populaire nationale. Le plan permanent de protection de La Casbah d’Alger, élaboré par l’Office national de gestion et d’exploitation des biens culturels protégés en Algérie avait été adopté au mois d’avril dernier par la wilaya d’Alger.
Cependant la mise en œuvre de ce plan reste tributaire de la promulgation d’un décret exécutif de mise en oeuvre du plan qui aura force de loi auprès de toutes les parties concernées par les travaux de restauration, y compris les propriétaires qui "doivent répondre aux offres de l’Etat », avait indiqué à l’APS le directeur général de l’Office national de gestion et d’exploitation des biens culturels protégés en Algérie, Abdelouahab Zekagh qui explique que la restauration de la vieille cité algéroise qui s’étend sur 100 hectares et abrite encore plus de 50.000 habitants, seront menés à travers une "opération tiroir", à travers laquelle les habitants seront logés provisoirement dans d’autres habitations en attendant que leurs bâtisses soient restaurées. Toujours dans le cadre de la préservation des sites archéologiques, Khalida Toumi a annoncé que cinq sites archéologiques de la région de Béjaïa seront intégrés, avant la fin 2001, à la liste des sites archéologiques classés en Algérie. Il s’agit, selon la ministre de la Culture, de la grotte d’Afalou Bouremane, Kalâat Beni-Abbès, le vieux port de Béjaïa, l’ancien hôpital militaire et le village Tighrem-Aourit de Malbo.
Au sujet de la gestion des salles de cinéma, la ministre a indiqué que le décret exécutif relatif à la gestion des salles de cinéma, premier texte d’application de la loi sur le cinéma adoptée en janvier 2011, sera promulgué avant la fin de l’année en cours. Mme Toumi a expliqué qu’en vertu de ce nouveau texte, les salles de cinéma seront soumises à un cahier des charges instituant notamment des fonctions d’inspection et de contrôle qui permettront selon la ministre, mettre fin aux lobbies du cinéma qui détournent la vocation des salles de projection et tentent d’accaparer les biens de l’Etat.
Le ministère de la Culture ne veut pas gérer les salles de cinéma mais plutôt mettre en place des mécanismes d’encadrement et de contrôle adéquats pour faire face à l’actuelle anarchie et aux lobbies, a-t-elle exxpliqué. A propos des autres décrets exécutifs d’application de la loi sur le cinéma, la ministre a indiqué qu’ils seraient promulgués durant le premier trimestre de l’année 2012.