La 6e édition du séminaire national sur la pensée réformiste du cheikh Larbi Tébessi s’est ouverte mardi dernier à l’université de Tébessa, en présence de nombreux historiens et universitaires. Cette manifestation de deux jours, organisée par l’"Association culturelle Larbi-Tebessi", de concert avec l’université, marque le 54e anniversaire de la mort du cheikh, assassiné entre le 11 et 13 avril 1957 par les forces d’occupation. Elle permettra aux participants d’évoquer la vie ainsi que l’itinéraire politique et religieux de Larbi Tébessi, son rôle dans la préservation de l’arabité et de l’Islam et son influence au sein du mouvement réformiste en Algérie et au Maghreb arabe. Les activités de l’Association des oulémas musulmans algériens, les conditions ayant présidé à sa création, son projet éducatif et son rôle rassembleur autour de la cause nationale, seront notamment débattus par les séminaristes. La première journée du séminaire a été marquée par la présentation de plusieurs conférences dont une consacrée au "discours politique de l’Association des oulémas musulmans algériens depuis sa création en juin 1931", présentée par le Pr. Mohamed Bekkar de l’université de Tébessa. Il a notamment rappelé que les membres fondateurs de l’association, notamment les cheikhs Abdelhamid Benbadis, Bachir El Ibrahimli, Tayeb El Okbi, l’ont créée au moment où le colonialisme fêtait le centenaire de l’occupation de l’Algérie.
La mise sur pied de l’association avait pour objectif de "défier le colonialisme" et "’d’unifier les rangs des Algériens autour de la patrie en utilisant les mosquées pour la transmission du message", a indiqué le Pr. Bekkar. La cérémonie d’ouverture du séminaire s’est déroulée en présence des autorités locales, de personnalités nationales et historiques, d’élus des deux chambres parlementaires, ainsi que des membres et des proches de la famille du cheikh Larbi Tébessi. De son vrai nom Larbi Djedri, né en 1891 à Tébessa, le cheikh Larbi Tébessi devient en 1953 secrétaire général de l’Association des oulémas musulmans algériens, puis son président après la mort du cheikh Abdelhamid Benbadis.