Au lendemain de la projection en avant première du film « Les palmiers blessés » mardi à la salle El-Mouggar, en hommage au grand comédiende théâtre et du cinéma Larbi Zekkal. L’équipe de la co-production algéro- tunisienne, en présence du réalisateur cinéaste Abdellatif Ben Ammar a animé hier, en présence de la presse tunisienne et algérienne, une conférence de presse à la salle Atlas de Bab El Oued Après une première collaboration cinématographique assez réussie, avec le film « Aziza » (1980), le grand cinéaste et réalisateur tunisien a reconduit cette expérience avec ce long métrage. « Le but souhaité d’une coproduction, n’est pas seulement pour l’apport financier, mais aussi la possibilité de fusionner entre deux mondes cinématographique.s Au lieu de laisser les autres raconter notre histoire, il ne faut prendre les rênes et donner notre version de l’histoire de nos peuples » a précisé Abdellatif Ben Ammar. Le film sur la mémoire « Les palmiers blessés », a mis en exergue « les actes des « intellectuels » qui ont falsifié l’histoire sans scrupule, et cela à des fins de pouvoir et d’honneurs immérités ». Cette coproduction compte parmi son casting, des grands noms du cinéma algérien dont Aida Guechoud, Rym Takoucht, Hassen Kachache et la participation du défunt Larbi Zekkal. Mais aussi leurs confrères tunisiens Nadji Najah, la jeune actrice Leila Ouaz, Jawhar Basti. Le réalisateur utilise la fiction pour passer au crible quelques périodes vécues par les deux peuples (les arabes en général). L’histoire du film qui se déroule durant l’hiver de 1991, à la ville de Bizerte ( Tunisie) dans un contexte mondial assez tendu (la première guerre d’Irak..). les actions du film, nous présentent le parcours d’une jeune femme tunisienne Chama ( Leila Ouaz), fille de chahid, qui part en quête de vérité sur le décès de son père durant les évènements de Bizerte en 1961 (5 000 Tunisiens avaient été massacrées par l’armée française au cours d’un bombardement). Confronté aux problème du chômage, diplôme de sociologie en poche, elle trouve refuge chez un couple algérien Nabila ( Rym Takoucht) qui l’aide à trouver du travail comme dactylographe et Noureddine (Hassan Kechache) jeune musicien désabusé et lucide à la fois, qui a décidé de se réfugier en Tunisie. C’est alors qu’elle a entre les mains un manuscrit à taper... D’où la jeune dactylo ressent le besoin de plonger dans les évènements de la guerre de Bizerte. Au gré des rencontres, elle fera la connaissance des vieux militants et camarades de son père, témoins aigris par le temps et las de taire la vérité sur les évènements enfouis dans leur mémoire. A rappeler, que le film a été projeté au paravant et en avant- première, deux fois à Tunis devant les journalistes et le public et à susciter une bonne réaction de la part de l’audience. En marge de la conférence, les producteurs ont assuré qu’une version pour la télévision est en préparation « si la télévision agérienne et tunisienne tiennent leurs promesses » c’est ce qu’a souligné le cinéaste.