L’importance de la rime dans la poésie populaire, "melhoun", a été mise en exergue lors d’un atelier organisé jeudi après-midi à l’Institut national supérieur de musique (INSM), dans le cadre du 5e Festival national de la chanson chaâbie qui s’est ouvert à Alger mercredi et se poursuivra jusqu’au 31 de ce mois. "La rime est un élément très important dans la poésie melhoun car il donne un rythme au poème et permet de transmettre le message contenu dans le texte facilement tout en permettant sa meilleure compréhension", a indiqué dans son intervention Mohamed Touzout, professeur d’art, qui a mis en valeur la portée esthétique de la rime. "La rime facilite même l’assimilation de connaissances linguistiques et historiques", a souligné le conférencier, ajoutant que la rime "permet de mieux mémoriser les longs et difficiles textes". "Il y a plusieurs variétés de rimes et de nombreuses manières de les placer dans une qacida (poème)", a par ailleurs expliqué M. Touzout, citant l’exemple des lettres arabes "t" et "th" dans un poème populaire. "La rime permet également d’établir la vraie chronologie d’une qacida donnée", a conclu le professeur Touzout, mettant également en valeur la richesse en rime de la langue arabe. Les ateliers au programme du festival portent sur les thèmes : "La méthodologie du travail musical", "La pratique et l’exécution du chant chaâbi", "La poésie melhoun et ses composantes", "La mesure dans la chanson chaâbi", "La chanson chaâbi: approche historique" et "La connaissance de la chanson chaâbi et de ses maîtres".