Compositeur, comédien, poète et chanteur,Abderrezak Bouguetaya, est l’un des premiers personnages de culture, à chanter pour la liberté. D’ailleurs, ce fut le premier titre de son premier album, paru en 1962, l’année de l’Indépendance de l’Algérie. Ce natif de Azzouza, près d’Issers, ne cessa depuis de grimper les échelons. Il devint un élément influent dans le théâtre, aux côtés de Mahieddine Bachetarzi et de Rouiched. Il a participé dans différentes pièces théâtrales en France, au Maroc et en Tunisie. Il devint par la suite un comédien de talent en contribuant à l’émancipation du mouvement théâtral régional d’alors. «Il était l’élève de Cheikh Mrizek, et a acquis très tôt la musique chaabie», dira de lui Ammi Amar, un sexagénaire du village Azzouza, dans la localité de Chabet El Ameur. Dar Essoltan est le titre d’une chanson légendaire, dont on ne cesse de parler, notamment parmi ceux qui ont vécu l’époque post-indépendance de l’Algérie. Cette chanson, sous forme de poème, a été écrite par Mohamed Boutheldja, décédé en 1998. Aujourd’hui, ce fervent défenseur de la liberté, reste le moins que l’on puisse dire, méconnu. «Il est méconnu des jeunes d’aujourd’hui», souligne notre interlocuteur. Il a vécu à Belouizdad, un quartier d’Alger, où le châabi était la passion des résidants. Bouguetaya est mort à l’âge de 41 ans.
T. O.