Un hommage sera rendu aujourd’hui et demain simultanément à Oran et Tlemcen au chantre de la musique classique andalouse, Cheikh Abdelkrim Dali, à l’occasion de la commémoration du 30ème anniversaire de sa mort. Le programme d’animation de cette manifestation artistique, prévue au théâtre de verdure d’Oran et à la maison de la culture de Tlemcen, porte, à "El Bahia", sur la projection d’un film documentaire sur la vie et l’œuvre du défunt, un concert de musique andalouse animé par l’orchestre de l’artiste Nadir Maarouf et des récitals de luth de morceaux de musique orientale interprétés par Kheiddine Bouabdellah. Une visite à la maison natale du Cheikh Abdelkrim Dali, à Tlemcen, et une exposition de photos et d’archives sur la vie de l’artiste, ainsi qu’une soirée animée par les associations musicales "Riyadh El Andalous" de Tlemcen et "Nassim El Andalous" d’Oran figurent au programme de cet hommage à titre posthume à l’un des virtuoses incontestés de la musique andalouse. Né à Tlemcen en 1914, feu Abdelkrim Dali côtoie, dés son jeune âge, les grands cheikhs de l’époque, tels Lazaar et Abdessalam Bensari. Il entame sa carrière artistique dés l’âge de 11 ans. Ses premiers enregistrements datent de 1929 et 1930, sous la houlette de l’orchestre de Omar Bekhchi. A partir de 1936, il décide de s’établir à Alger ou il interprète, en 1947, son grand succès "Ana El Kaoui" qui fit monter sa notoriété. De retour du pèlerinage aux lieux saints de l’islam, l’artiste défunt se consacre aux "M’dih" en composant des chansons telles "El Hamdou Lillah nelt qasdi" et "Saha Aidkoum" qui eurent un grand succès auprès des mélomanes et sont toujours très écoutés par les algériens, surtout lors des fêtes de l’Aïd. En 1978, soit le 20 février, Cheikh Abdelkrim Dali décède, laissant derrière lui un riche répertoire et le souvenir d’un artiste hors pair.