Le film-documentaire "Emancipation sociale et libération nationale" évoquant la contribution du mouvement syndical dans la libération nationale a été projeté, mercredi soir, à la salle Ibn-Zeydoun à Riadh El-Feth. Réalisé par Liazid Khodja dans le cadre de la manifestation "Alger, capitale de la culture arabe 2007", ce film-documentaire relate, pendant près d’une heure, l’histoire du mouvement syndical, son apparition en Algérie coloniale, son importance et son succès au sein de la caste ouvrière algérienne. Cette production se base, principalement, sur les témoignages d’Ahmed Akkache, ancien dirigeant du mouvement ouvrier algérien et de Boualem Bourouba, l’un des membres fondateurs de l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA). Les deux personnalités ont rappelé la situation dans laquelle se trouvait la population algérienne dès le début de la colonisation française, qui n’a pas cessé de se détériorer au fil des années, notamment, lors de la dépossession des terres où "les Algériens n’avaient plus les moyens de production car les meilleures terres ont été volées". La chronologie du mouvement syndicale, l’augmentation permanente du nombre des syndicalistes et leur rôle positif pour la cause nationale, et l’avènement du mouvement national ont été évoqués dans ce film. Le fait que l’activité militante politico-syndicale soit née dans l’immigration, a été souligné dans les témoignages. "Ce film-documentaire se veut un moyen pour rendre hommage aux combats du monde du travail dans la Libération nationale", a indiqué le réalisateur à l’APS, ajoutant que l’œuvre "évoque le rôle du mouvement ouvrier algérien dans deux expressions, politique et syndicale". "Le film représente, aussi, une occasion pour revisiter l’histoire moderne de l’Algérie depuis la première Guerre mondiale jusqu’à l’indépendance à travers un autre regard qui est celui du passage des formes traditionnelles de résistance nationale vers des formes modernes, que sont le mouvement syndical et les partis politiques", a-t-il ajouté.