Le réalisateur algérien Amar Laskri est décédé vendredi matin à l’hôpital Mustapha Pacha (Alger) à l’âge de 73 ans, a-t-on appris auprès de l’association Lumières dont il était le président. L’état de santé du cinéaste s’était détérioré ces derniers jours ce qui explique son admission à plusieurs reprises à l’hôpital, ajoutet-on.
Le septième art algérien lui doit, notamment, les deux premiers films de fiction, Patrouille à l’est / (Dawriyyah nahwa alsharq) (1972), El moufid (Al-mufid( (1978), Les Portes du silence (bwâb alçamt) (1987), Fleur de lotus (1998), qu’il a coproduits contre vents et marées.
Sa disparition soudaine est très pénible à supporter. Au-delà de son âge pas très avancé (73 ans), l’artiste va beaucoup manquer à une corporation qui se dévitalise dangereusement sans que la relève ne soit garantie. Il est courant que les superlatifs pleuvent à la mémoire d’un homme ou d’une femme qui ne sont plus de ce monde. Assez souvent, on force le trait et on tresse des lauriers à des personnes qui n’ont pas forcément marqué leur passage en ce bas monde.
Mais Amar Laskri, lui, mérite assurément tous les adjectifs, tous les panégyriques et toutes les gratitudes pour l’ensemble de sa carrière. Et quelle carrière ! Bien que ses talents d’homme de cinéma n’aient pas été récompensés, Amar Laskri restera pour la postérité l’un des plus brillants de sa génération.
Il était ce repère lumineux qui a tenté d’éclairer la voie afin de la rendre au service d’une Algérie ouverte et moderne. Né en 1942 à Aïn Berda en Algérie, il étudie le théâtre, la radio, la télévision et le cinéma à Belgrade. Après trois films de court métrage, il contribue, par la réalisation d’un épisode, au film de fiction collectif L’Enfer à dix ans (1968). Il dirige le CAAIC de 1996 à 1998, date de sa dissolution. Longs métrages .
Par : I. A.