Le haïk, vêtement traditionnel féminin, est mis en valeur à l’occasion d’une exposition mise sur pied depuis mardi par le Centre national d’interprétation du costume traditionnel de Tlemcen. Cette exposition vise à préserver ce voile typiquement algérien et à faire découvrir aux jeunes générations ce costume traditionnel, dans toutes ses formes et ses couleurs, a indiqué la directrice du Centre.
La composition du haïk varie "selon le temps et les impératifs climatologiques". Sa texture peut être en laine ou en soie incrustée de filament d’or à l’occasion des mariages, a expliqué Aïnad Tabet Radia, pour qui le haïk reflète également la catégorie sociale de la personne qui le porte et la façon de le vêtir diffère d’une zone urbaine à une zone rurale.
L’exposition met en relief les manières de porter le haïk "à l’algéroise" ou à "la tlemcenienne", et ses différents types d’utilisation au quotidien ou lors des mariages et des deuils. Cette manifestation, abritée par le palais royal d’El-Mechouar, s’inscrit dans le cadre des missions assignées au Centre national d’interprétation du costume traditionnel algérien. Celui-ci consent d’énormes efforts, depuis son ouverture il y a près de deux ans, dans la préservation de ce patrimoine, a-t-on souligné de même source. Un défilé de femmes en haïk est également prévu lors de cette exposition qui prendra fin dans une dizaine de jours.