Le Comité africain de la Confédération internationale des sociétés d’auteurs compositeurs (Cisac) s’est réuni, mardi dernier à Alger, avec la participation de 20 membres de la confédération pour dégager une stratégie commune sur les droits d’auteur en Afrique.
Les participants à cette rencontre de deux jours, dont des directeurs généraux et des experts représentant plusieurs pays africains et européens, ont passé en revue la situation des sociétés chargées des droits d’auteur dans le monde face, notamment, au piratage.
Les membres du Cisac ont relevé, à l’occasion, les lacunes enregistrées dans le domaine des droits d’auteur comme le manque de ressources humaines et financières ainsi que le manque de la coopération et des moyens de communication. Ils ont souligné à cet effet la nécessité d’établir un partenariat fiable, d’oeuvrer à assurer un cadre juridique adéquat et de créer des mécanismes pour la gestion financière.
A cette occasion, Zoubida Belamria, chef de cabinet au ministère de la Culture, a souligné dans une allocution lue au nom de la ministre de la Culture, Nadia Labidi, que l’ère numérique a imposé de nouveaux défis en matière de production culturelle, estimant que ces moyens numériques pourraient, toutefois, être utilisés pour le renforcement de la commission. Selon Mme Belamria, "la protection des droits d’auteur est désormais incontournable pour le développement des oeuvres artistiques".
De son côté, Balamine Ouatara, directeur régional de la Cisac, a souligné en marge de cette rencontre que "le piratage est aujourd’hui un phénomène planétaire qui nécessite la conjugaison des efforts afin de donner de la légitimité aux droits d’auteur et encourager la créativité". Un plan stratégique pour la protection des droits d’auteur dans les pays africains devait être adopté hier lors de la clôture de cette rencontre, initiée par l’Office national des droits d’auteur et droits voisins (Onda).