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Forum de la Sûreté nationale
La production cinématographique algérienne face à son destin !
18 Juin 2014

Le réalisateur cinématographique Ahmed Rachedi a appelé les autorités concernées à faire obligation aux chaînes de télévision publiques et privées de consacrer une partie de leurs grilles de programmes aux productions algériennes.

Intervenant au forum de la Sûreté nationale dans le cadre de la Journée nationale de l’artiste, le réalisateur Ahmed Rachdi a rappelé les mesures en vigueur en Europe au titre de "l’exclusivité culturelle" consacrée par une loi qui oblige les chaînes européennes à consacrer une partie de leurs grilles de programmes aux films européens.

Le public et les cinéastes n’ont la possibilité de voir les films algériens et magrébins qu’à l’occasion de certaines manifestations et festivals, a-t-il déploré. La plupart des nouvelles oeuvres algériennes et magrébines présentées lors du dernier Festival maghrébin du cinéma (4-11 juin) ont été produites à 50% en France, a-t-il soutenu, s’interrogeant, à cette occasion, sur les motifs d’absence "de mécanismes et de conventions pour redynamiser la co-production entre ces pays et d’autres parties".

Le réalisateur connu pour ses films sur la Révolution a estimé, par ailleurs, que l’engouement du public pour les salles était tributaire de la qualité et du contenu des oeuvres proposées. Quant à ses derniers longs-métrages consacrés à deux des plus grandes figures de la lutte pour l’indépendance de l’Algérie, en l’occurrence Krim Belkacem et Le colonel Lotfi, le réalisateur algérien Ahmed Rachedi a indiqué qu’elles pourraient être projetées en octobre et en novembre 2014, successivement.

Invité du Forum de la Sûreté nationale, Ahmed Rachedi a déclaré que le film Krim Belkacem est prêt depuis déjà 8 mois, alors que Le colonel Lotfi sera bouclé le mois prochain. Le réalisateur a évoqué les réactions suscitées par son film Krim Belkacem, en particulier les relations qu’entretenait ce chef historique avec un de ses pairs, Abane Ramdane, et s’est expliqué sur l’"escamotage" de le période post-indépendance, affirmant que le producteur (ministère des Moudjahidine) ne s’intéressait qu’aux "évènements liés à la Guerre de libération".

Le parcours de Krim Belkacem après l’Indépendance exigerait "un autre film", selon lui. Le cinéaste qui a, par ailleurs, fini de préparer un documentaire en deux parties sur la Guerre d’indépendance, intitulé Noqtet en’nihaya (le point final), a salué "l’aide et le soutien des services de sécurité" apportés au cinéma à travers des équipements techniques et des armements mis à la disposition des équipes de tournage, et qui s’avèrent incontournables

pour la réalisation de films sur la Guerre de libération. Présents au forum, les comédiens Hassen Kechache et Hassen Benzerari ont, de leur côté, estimé que l’apport de la Sûreté nationale au tournage de tels films permettait au producteur d’emprunter à cette institution des armes, dont certaines datent des années 1950 et qu’il serait autrement très onéreux de louer à l’étranger.


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