Le 5e Festival culturel international de musique symphonique s’est ouvert dans la soirée de jeudi sur l’esplanade du Palais de la Culture Moufdi Zakaria par un récital musical animé conjointement par l’Orchestre symphonique national (Osn) et le «Suk Chamber Orchestra» de la République Tchèque, sous la direction du maestro algérien Hacène Larbi.
Le concert d’ouverture du Festival, qui se poursuivra jusqu’au 19 et auquel participent pas moins d’une vingtaine de pays, a comporté des morceaux extraits d’œuvres d’un éventail de Georges Bizet, Louis Hector Berlioz, Léo Delibes, Jacques Offenbach, Sid Ahmed Belli, Antonin Dvorak et Wolfgang Amadeus Mozart s’est déroulé en deux parties.
Devant une assistance très nombreuse, dans un chapiteau entièrement recouvert d’une bâche transparente pouvant contenir plus de 1200 places assises, les cantatrices Inès Belet (mezzo-soprano)et Ami Nakamura (soprano), aux voix suaves et cristallines, aux côtés du baryton Yann Toussaint, au timbre vocal ample et imposant, ont brillé d’intensité et de résonance, mettant en valeur leurs tessitures dans des prouesses vocales impressionnantes.
L’assistance a pu apprécier les airs mélodieux de la musique de l’opéra universel avec un retour aux sources ponctué par les arrangements de Sid Ahmed Belli dans Pièce algérienne. La cérémonie d’ouverture a été présidée par la ministre de la Culture, Khalida Toumi, en présence des représentations diplomatiques des pays prenant part à cet évènement.
Après une longue ovation nourrie et des «youyous», le maestro Hacène Larbi est revenu pour gratifier la salle, comble, de deux pièces de Maurice Ravel sous le regard admiratif de la ministre de la Culture.
«Ce soir, j’exprime ma fierté de voir l’Algérie avancer avec ses enfants qui poursuivent la grande œuvre que nos martyrs ont réalisée au prix de leurs vies (...), ce festival et toutes les autres manifestations culturelles de l’Algérie sont avant tout pour le peuple algérien », a déclaré la ministre.
Un sentiment d’accomplissement unanime largement ressenti, a été traduit par les deux orchestres, en fusion parfaite, interprétant savamment les plus grands chefs-d‘œuvres de la musique classique universelle.
Auparavant, le commissaire du festival et directeur de l’Osn, Abdelkader Bouazzara, a présenté les invités de cette 5ème édition et donné lecture au texte inaugurant officiellement, au nom de la ministre de la Culture, l’ouverture du festival. Trois orchestres arabes prendront part à la manifestation, en l’occurrence l’Orchestre symphonique de Syrie, dirigé par le maestro Missak Baghboudarian, l’Orchestre symphonique irakien dirigé par Mohamed Amin Izaat et l’Orchestre symphonique tunisien, dirigé par Hafedh Makni.
Ainsi, plusieurs formations européennes seront également au rendez-vous dont le quatuor Boguema de Russie, l’Orchestre symphonique de la Radio d’Ukraine, ainsi que l’Orchestre royal de chambre de Wallonie qui marque la première participation de la Belgique au festival.
L’Afrique du Sud, la Chine, le Japon, le Mexique et la Turquie seront aussi représentés par des orchestres de musique de chambres ou des orchestres symphoniques. Mieux, cet art savant est élargi à notre patrimoine musical. L’ambition est toujours dans le même sens, et en marge de ce festival, un programme assez riche et varié a été concocté, lequel comprend des conférences thématiques, des master class, et des ateliers qui seront programmés dans les salles de l’Institut national supérieur de musique.
Quant à la soirée de clôture, les organisateurs prévoient, comme chaque année, un récital donné par un orchestre multinational composé de musiciens des orchestres participant et qui sera dirigé cette année par le maestro ukrainien Volodymyr Sheiko.