Un documentaire Bentobal, biographie et parcours, dont le tournage vient de prendre fin, sera projeté en avant-première le 20 août à l’occasion de la double commémoration de l’offensive du Nord-Constantinois (1955) et du Congrès de la Soummam (1956), a indiqué samedi son réalisateur Abdelbaki Sellaï.
La réalisation de ce documentaire de 56 minutes, qui coïncide avec le troisième anniversaire de la disparition, le 21 août 2010, de cette figure emblématique de la guerre de libération nationale, a été financée par la wilaya de Mila.
Tourné à Mila (ville natale de Slimane Lakhdar Bentobbal, dit Si Abdallah), Constantine, Skikda et Alger, le film retrace l’itinéraire de ce combattant pour la liberté qui fut notamment membre du groupe historique des 22, ministre du GPRA (gouvernement provisoire de la République Algérienne) et un des négociateurs des Accords d’Evian.
Le film traite aussi de l’enfance de Bentobal dans le vieux Mila, et renseigne sur son entrée, début des années 40, au Parti du Peuple Algérien (PPA), pour s’engager dans la branche paramilitaire secrète, l’Organisation spéciale (OS) depuis sa création le 15 février 1947, jusqu’à son démantèlement en 1950 par les forces de l’occupation. Ayant échappé aux arrestations massives dans les rangs de l’OS, il entre en clandestinité et se réfugie dans les Aurès, où il séjournera jusqu’à la veille de l’insurrection du 1er Novembre 1954.
Selon le réalisateur, les faits relatés dans le documentaire se sont notamment appuyés sur les témoignages de personnages ayant côtoyé le défunt Bentobal, dont Ammar Benaouda (également membre du groupe des 22), de Bibia Bentobbal, sœur du défunt, et de son compagnon d’armes, l’écrivain Azzeddine Bounemeur qui demeura à ses côtés, dès le début de l’année 1955.
Abdelbaki Sellaï est l’auteur de deux précédents documentaires sur cheikh Abdelhamid Benbadis et Abdelhafidh Boussouf intitulés respectivement L’imam de la nation et La légende des services de renseignements algériens.