Le spectacle musical Barbès Café sera présenté au public oranais dimanche prochain au centre des Conventions Mohamed Benahmed, dans la cadre d’une tournée dans plusieurs villes du pays, à l’initiative de l’Agence algérienne pour le rayonnement culturel (AARC). Barbès Café est un spectacle musical, crée par Meziane Azaïche, manager culturel installé à Paris. Le travail retrace l’histoire des musiques et chansons de l’immigration maghrébine en France.
A travers plusieurs tableaux musicaux, appuyés par des projections de documents vidéos, c’est toute cette épopée, riche en tonalités et en figures marquantes, qui sera narrée à la manière d’une opérette ou d’une comédie musicale. L’úuvre est une opportunité pour rendre hommage à des artistes comme Slimane Azem, Dahmane El Harrachi, Cheikh El Hasnaoui, Bahia Farah, Kamel Hamadi, H’nifa, Mohamed Mazouni, Missoum, Oukil Amar, Ourida, Hocine Slaoui, Akli Yahiaten et bien d’autres. Troquant leur bleu de travail, à la nuit tombée et en sortant de l’usine, ces hommes et femmes animent dans les cafés des quartiers arabes de Paris ou de Marseille, pour chanter la dure vie de l’exil, la nostalgie et l’amour du pays d’origine avec tout ce qu’il représente comme attaches, racines, valeurs et espoirs d’un retour. Pour produire cette œuvre, Meziane Azaïche a recouru à deux grands noms qui ont marqué la Radio nationale, Mohamed Ali Allalou et Aziz Smati, ex-animateurs des émissions Contact et Sans Pitié. L’écriture du scénario a été assurée avec Naïma Yahi, une spécialiste de l’histoire culturelle de l’émigration. La mise en scène a été confiée à Géraldine Benichou tandis qu’une pléiade d’artistes et des techniciens du spectacle de haut niveau ont été mobilisés pour les besoins de ce spectacle d’une durée de deux heures. Barbès Café est programmé à la fois à Tizi-Ouzou, Oran et Alger. L’AARC précise sur son site Internet que cette tournée ’’vise à promouvoir en Algérie les expressions issues de l’émigration et souligne que ’’l’originalité du spectacle, son rythme et la force des chansons interprétées se voient enrichies par la découverte d’un univers et d’une époque où des ouvriers ont su investir la scène musicale pour exprimer les douleurs et les joies de leurs frères et sœurs d’exil et chanter une Algérie qui ne les a jamais quittés. Un spectacle où l’art va à la rencontre de l’émotion".