Le secteur de l’édition a connu, durant les dernières années, "un saut qualitatif" en Algérie grâce à l’intervention de l’Etat et au financement du secteur, a fait savoir le président du syndicat national des éditeurs de livres, M. Ahmed Madi.
M. Madi a indiqué dimanche, dans un entretien au journal électronique "Elaph", que les maisons d’édition et les imprimeries algériennes s’étaient effondrées durant les années 1970 et 1980, soulignant, toutefois, que le secteur de l’édition "a enregistré un saut qualitatif grâce à l’intervention de l’Etat".
L’intervention de l’Etat a consisté en des programmes de soutien au livre et l’organisation de plusieurs manifestations culturelles, telles "Alger capitale de la culture arabe", "Tlemcen capitale de la culture islamique 2011", le festival culturel panafricain, outre le projet d’une bibliothèque dans chaque commune, a précisé M. Madi.
Le président du syndicat national des éditeurs de livres, qui a relevé une augmentation dans le nombre des maisons d’édition algériennes qui a dépassé 300 maisons, s’est félicité des efforts des maisons d’édition visant "le lancement d’un fort mouvement algérien d’édition".
Il a évoqué la distribution qui reste, selon lui, le principal problème qui "entrave l’édition en Algérie", indiquant que des milliers de livres n’ont pas été exploités, "l’administration de tutelle étant incapable de les transmettre aux lecteurs".
Il a, par ailleurs, démenti un niveau bas de lecture en Algérie donnant pour preuve les millions d’exemplaires tirés quotidiennement par plus de 70 journaux algériens.
M. Madi a, dans la même lancée, relevé les activités programmées par les maisons d’éditions algériennes pour la célébration du cinquantenaire de l’indépendance de l’Algérie.
Le programme adopté par les éditeurs repose sur "l’édition et la traduction d’un nombre considérable de livres traitant de l’histoire", a-t-il précisé.
M. Madi, qui a souhaité que la célébration du cinquantenaire de l’indépendance soit une opportunité pour relancer une véritable industrie du livre en Algérie, a prôné "l’investissement culturel" car étant un choix stratégique et une priorité pour l’Algérie et le Maghreb.