La pièce de théâtre espagnol, et mondialement connue, La casa de Bernarda Albla de l’écrivain Garcia Lorca sera présentée aujourd’hui et demain à partir de 19 h, respectivement au centre culturel de la Radio algérienne Aïssa- Messaoudi et à la salle Ibn Zeydoun de Riadh El Feth. Cette œuvre qui a été maintes fois interprétée et adaptée par des théâtres du monde entier, sera interprétée par des comédiennes espagnoles.
Cette nouvelle représentation, n’a pas été une adaptation mais une mise en scène respectant l’œuvre originale de Garcia Lorca. D’autant plus qu’elle met en avant «l’originalité de ce texte ainsi que le message qui parait important. Surtout que la pièce traite de la répression que subissent les femmes espagnols et les femmes du monde entier en général», a déclaré, Irina Kouberskaya, metteure en scène de la pièce.
Dans une conférence de presse tenue, hier, à l’Institut Cervantès par la directrice de l’établissement culturel, Raquel Romero Guillemas, et le metteur en scène Irina Kouberskaya, des éclaircissements ont été apportés pour lever le voile sur cette œuvre théâtrale considérée comme étant poétique. D’ailleurs, la traduisant sur planche où le verbe et la musique jouent un rôle primordial dans la pièce.
A travers cette représentation, le public découvrira l’ histoire d’une tragédie humaine qui a fait sans aucun doute de cette pièce une œuvre universelle. En effet, la célèbre œuvre du grand poète espagnol Federico Garcia Lorca, la casa de Bernarda Alba, narre l’histoire d’une veuve portant le nom de l’œuvre. Cette dernière devint veuve pour la seconde fois à l’âge de 60 ans. Elle décide de vivre un deuil très rigoureux. Le fanatisme religieux, la peur de l’intimité, l’absence de personnages masculins, ainsi que la relation difficile entre les femmes de la maison de Bernarda, constituent le véritable argument de l’œuvre.
Le mois de mars est le mois de la femme ont assuré les conférencières. Dans ce cadre, «on veut offrir, au public algérien, cette pièce pour démontrer le rôle de la femme comme créatrice du temps de l’époque espagnole», a ajouté, Irina Kouberskaya. Le texte de Garcia Lorca
« dénonce les conditions qui ont opprimé la femme espagnole de cette époque».
« Garcia Lorca est un ancien futuriste » annonce la metteure en scène. Ajoutant à travers ces textes et idées, on aperçoit le rôle de la femme pas seulement dans sa petite chambre, mais aussi dans l’univers qui l’entoure. Un univers intime entre femmes, où tous les coups sont permis. Il est utile de souligner que l’œuvre est interprétée uniquement par des femmes.
Cette présence féminine enrichit le mouvement de la pièce».Les mots et la musique et le rapport corporel de l’œuvre ont pu franchir les frontières même si la pièce sera représentée en langue espagnole.
Le langage de l’expression corporelle du théâtre franchit les barrières de la langue.