La Galerie Baya organise à partir de ce jeudi et jusqu’au 25 février, au Palais de la culture, une exposition collective intitulée "Fenêtres sur le rêve", rassemblant une grande collection de toiles réalisées par cinq artistes peintres.
Le rêve est le mot clé de plus d’une cinquantaine d’œuvres qui expriment, avec honnêteté et chaleur, les rêves, les peines et les espérances de ces artistes, toutes tendances confondues, qui ont choisi le pinceau pour traiter de sujets qu’ils partagent avec la société et d’autres qui reflètent leur sensibilité et leurs souffrances, ainsi que les conflits intérieurs qui les rongent et qui précèdent la naissance douloureuse d’une œuvre concrétisant, avec la précision du pinceau et la chaleur des couleurs, leurs doux rêves d’artiste.
Pour le plasticien et sculpteur Tahar Hedhoud, fils de Tébessa, l’art abstrait est la bouffée d’oxygène à travers laquelle il s’exprime et traite de divers sujets comme l’identité, les risques de la mondialisation, les traditions, les valeurs intrinsèques et l’environnement, outre l’absence de dialogue dans le milieu familial. "Le printemps arabe" et ses répercussions sur la région est l’autre sujet traité, notamment dans sa toile intitulée "le Chrysanthème" à travers laquelle il exprime les éléments abstraits de certains événements, en usant d’un dégradé de couleurs et d’une technique inédite alliant le collage au dessin.
Le plasticien Mourad Abdelaoui, originaire de Batna et diplômé de l’Ecole supérieure des beaux-arts, a, quant à lui, axé ses toiles sur l’aspect psychologique, en traitant de sujets tels que l’extrême fatigue, le matérialisme, la perte de confiance et de sincérité, soulignant que la peinture le met dans un état d’extase.
Le plasticien a dit opter pour le style abstrait car il offre à l’artiste plus de liberté dans le choix des couleurs et de la matière et partant lui permet une meilleure maîtrise du thème.
L’artiste, qui a poursuivi ses études supérieures à Moscou, préfère travailler de manière libre et spontanée pour mieux mettre en évidence les formes de l’œuvre. Originaire de la Casbah, Nasseredine Doudi réside actuellement à Batna où il est professeur des beaux-arts. Il retrace, à travers ses tableaux peints dans une palette de couleurs pastels, les différentes étapes de sa vie et y dépeint ses émotions et états d’âme. Dans sa dernière toile, il a mis en exergue la calligraphie arabe. Les problèmes sociaux ont été le thème de prédilection du plasticien autodidacte Kamel Boukraâ qui a décrit dans ses œuvres les déchirures sociales.
L’artiste qui a vécu une bonne partie de sa vie en Syrie aspire à mettre en avant l’importance de l’amitié, de l’amour et de la foi dans le règlement des conflits