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Pour absence de public
Le spectacle "Diwan el-Garagouz" a failli être annulé
6 Octobre 2011

Programmée lundi soir au théâtre régional, dans le cadre d’une tournée à travers l’est du pays, la première représentation à Constantine de la pièce "Diwan el Garagouz", dernière production du Théâtre régional d’Oum El-Bouaghi, a failli être annulée pour absence de public. Le syndrome récurrent de la défection du public ou, plutôt, de l’absence de promotion et de la culture du spectacle, continue de pénaliser artistes et férus de théâtre sur le Vieux Rocher. «Le spectacle est payé et s’il doit être joué devant seulement deux personnes, il le sera», s’est contenté de commenter le directeur du Théâtre régional de Constantine (TRC), rapporte l’APS. Progressivement, l’assistance s’est quelque peu étoffée mais le nombre de présents dans la salle, à la fin du spectacle, dépassait à peine celui des 18 comédiens sur scène. Produit dans le cadre de la manifestation "Tlemcen, capitale de la culture islamique, 2011", "Diwan el-Garagouz" se veut un hommage à l’un des piliers du théâtre algérien, en l’occurrence Ould Abderrahmane Kaki. En confiant la reprise de cette pièce maîtresse de ce dramaturge au jeune théâtre d’Oum El-Bouaghi, le département théâtre de "Tlemcen, capitale de la culture islamique, 2011" nourrissait l’ambition de redonner vie à ce grand nom du théâtre algérien tout en le faisant mieux connaître dans l’est du pays où il demeure, dit-on, peu connu. Lotfi Bensebaâ, directeur du TR Oum El-Bouaghi, explique à ce propos que la structure qu’il dirige a déployé un effort particulier pour essayer de sortir cette pièce (écrite dans les années 60 par Kaki d’après le roman "l’Oiseau vert" de l’écrivain italien Carlo Gozzi), dans une nouvelle forme, un nouvel habillage qui la sorte du moule traditionnel du goual et du bendir dans lequel elle est demeurée confinée jusqu’à présent dans les reprises qui en ont été faites. Il a été fait appel, à cet effet, à des talents émergents du théâtre de Sidi Bel Abbès que sont Mohamed Eddine Hanani dit Djahid, pour la mise en scène et Yahia Bemar pour la scénographie. Les avis du (maigre) public étaient partagés, les uns estimant que le jeune théâtre d’Oum El- Bouaghi a réussi là une performance que lui envieraient des théâtres autrement plus anciens et plus rôdés, et les autres considérant que les nouvelles techniques expérimentées ici, pour méritoires qu’elles soient, ont manqué de mordant et le spectacle n’a fait qu’effleurer l’esprit de la pièce originale sans vraiment réussir à le rendre et à le refléter.

Par : R. C.

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