Une exposition collective, regroupant les œuvres de sept photographes, se tient à partir de samedidernière à la médiathèque Didouche-Mourad de l’Établissement Arts et culture de la wilaya d’Alger sous le titre "Expression harmonieuse". Constituée d’une cinquantaine de photographies en noir et blanc et en couleurs et réalisées selon diverses techniques, cette exposition, selon les organisateurs, "a pour objectif de présenter les œuvres de photographes professionnels tout en faisant connaître les jeunes talents prometteurs".
Nadir Djama, universitaire et photographe, a exposé quatorze œuvres conçues selon un style impressionniste et mettant en valeur les grandioses paysages du Sud du pays, notamment le Hoggar. "J’essaye de sculpter mes œuvres en utilisant la lumière comme instrument", a confié l’artiste qui "tente de capter la féerie" des objets et des paysages.
Lyès Meziani, lui aussi ,"amoureux du patrimoine", selon son expression, a consacré une série de photographies à la séculaire La Casbah, qu’il a "immortalisée" dans des tableaux empreints de beaucoup de poésie et de musicalité. "Ce qui m’intéresse le plus dans La Casbah, ce sont surtout ces lumières qui changent plusieurs fois au cours de la même heure", a expliqué l’exposant qui a aussi présenté une nature morte composée de fruits locaux tels que les figues et les grenades. Le thème du patrimoine revient aussi dans les tableaux de Yacine Belahsen, un jeune photographe autodidacte dont les compositions se basent, a-t-il précisé "sur la spontanéité" des prises de vues. "J’accorde non seulement de l’importance au sujet mais aussi à la lumière car c’est elle qui met en valeur un tableau, c’est à dire en fait une œuvre vivante", a indiqué Belahsen dont la première exposition individuelle s’est tenue en 2009.
Pour sa part, Youcef Nedjimi, un artiste qui "touche à tout", a présenté quelques unes des photographies réalisées lors de ses nombreux déplacements, et desquelles il a fait ressortir le côté émotionnel à l’exemple de celle montrant un nouveau-né abandonné devant l’entrée d’un immeuble. "L’émotion est omniprésente dans mes œuvres", a expliqué le reporter qui a débuté avec des photographies de l’insolite avant de se consacrer à ce type d’œuvres où l’expression du visage est omniprésente. Les enfants sont également le thème favori de Samir Gaoua, qui a exposé une série de photographies de chérubins au sourire angélique prises d’une façon spontanée et par surprise. Madina Kermiche et Madjid Guemroud, ont donné un aperçu de leur talent en présentant des oeuvres combinant harmonieusement peinture et la photographie.
Kermiche a introduit les techniques de peinture dans ses photographies en faisant notamment appel à l’abstraction et en travaillant sur la matière et la texture tandis que Guemroud a réalisé des motifs avec des chutes de céramiques, photographiant à l’issue du travail, l’oeuvre ainsi réalisée. "J’ai fixé sur photographie des oeuvres recomposées à partir d’éléments de récupération.C’est une façon pour moi d’immortaliser une œuvre plastique", a relevé l’artiste pour qui la photographie et les arts plastiques "sont harmonieusement complémentaires".