Le Midi Libre - Culture - «Shéhérazade» au finish
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Clôture de la 2e édition du festival de musique symphonique
«Shéhérazade» au finish
18 Décembre 2010

Le théâtre national algérien Mahiedibne Bachtarzi devrait donc apprêter ses planches pour les céder à partir d’aujourd’hui et ce jusqu’au 23 décembre prochain au festival culturel international de la danse contemporaine dont il accueille une partie des activités, le reste devant se dérouler au Palais de la Culture Moufdi Zakaria. N’empêche le festival de musique symphonique au succès duquel ont participé 18 pays, s’est achevé en beauté, après 6 jours de musique pleine. Le public venu nombreux en cette saison hivernale, outre qu’il a apprécié l’intérieur capitonné du TNA Mahiedibne Bachtarzi, a gouté aux délices de belles soirées musicales hautes en couleurs et surtout en mélodies lors de concerts quotidiens présentés par quatre pays. La soirée de clôture a été marquée par un récital donné par un orchestre international ayant réuni 10 pays à la fois : l’Espagne, l’Algérie, la Tunisie, la Turquie, l’Italie, la Syrie, la Corée, l’Ukraine, le Japon et le Mexique. Tout ce beau monde a accordé son violon pour composer à l’unisson «Shéhérazade». Le morceau a été joué sous la direction du maestro syrien Missak Baghboudarian, directeur de l’orchestre symphonique syrien et ancien directeur de l’orchestre Amadeus de Florence en Italie. Au menu de cette soirée de clôture, il y avait aussi des « Danses polovtsiennes », une œuvre d’Alexandre Borodine ainsi qu’un concert algérien qui a été dirigé par Rabah Kadem, directeur de la Chorale nationale algérienne. «Shéhérazade» plus exactement la suite symphonique (Op. 35) est l’œuvre du compositeur russe Rimski-Korsakov (1844- 1908). C’est en 1888 que cet auteur compose ce morceau qui se décline en 4 mouvements qui fait ressortir deux principaux thèmes : Schéhérazade rendue par la harpe et le violon et le monarque, rendu par les cuivres. Pour Rimski-Korsakov, les contes des « Mille et une nuits » présente une structure semblable à celle de la poésie symphonique. L’œuvre se compose de « La mer et le bateau de Sindbad », « Le récit du prince Kalender », « Le jeune prince et la princesse » et « La fête à Bagdad, la mer, naufrage du bateau sur les rochers ». La musique de Rimski-Korsakov est l’antithèse de la musique nationale qui use des emblèmes musicaux nationaux, elle appartient au courant dit de l’exotisme qui consiste à exalter les musiques d’autres pays. A travers le timbre métallique du violon, le compositeur russe a voulu générer le parfum d’exotisme. Le morceau algérien « Inkilab wa Khalas Sika » décliné en finish a fait le reste.

Par : L.G.

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