Quinze jeunes Algériens viennent de bénéficier d’un stage de photographie de 3 jours sous l’égide du centre de ressources d’Alger de la rue des Frères Hamoud et Amar Ader (ex-rue de Tanger). Un groupe d’associations y ont contribué, il s’agit notamment de l’association Partenariat Algérie basée dans la région de la Bretagne en France, de l’association Flash Art, de l’association Afak, et de Tarwa Fadma N’Soumer. Ces jeunes ont pu ainsi présenter samedi dernier à la librairie du Tiers-Monde à Alger et ce, sous l’intitulé «Premiers regards» leurs premières photographies, généralement des instantanés en noir et blanc sur Alger et ses habitants. Le stage «initiation à la photographie» assuré par le photographe Serge Andrieux entre dans le cadre d’échanges culturels entre les partenaires algériens et français » explique Jeanne Lotlier, membre de l’association Partenariat Algérie. Et d’ajouter : « Les stagiaires ont appris les rudiments de base de la photographie, la technique comment utiliser un appareil photo, faire les prises de vue et le développement, on leur a aussi appris comment faire de la photo sans appareil photo, juste en manipulant la lumière ». N.B., un jeune ayant fait un BTS en commerce international, y a participé avec une photo fixant la statue de Jeanne d’Arc de l’église Sacré cœur à Alger. Cette statue située à l’intérieur est représentée sous la forme d’un personnage « vivant » dont le buste éclairé furtivement donne l’impression qu’il est à l’origine de la réverbération qui prend source dans l’entrebâillement léger de ce qui peut-être le portail d’entrée. N.B. nous dira qu’il tire profit de son chômage pour faire cette formation de photographie. « J’ai voulu, a-t-il dit, à travers cette photo, dire qu’il y a une lueur d’espoir ». S.L., une étudiante en 2e année de génie mécanique à l’Université de Bab Ezzouar y a participé quant à elle avec 3 photographies. Sur l’une d’elle, l’objectif de sa main a fixé des jeunes dans la rue d’Alger assis sous des drapeaux certainement en train de passer des moments de farniente. Ce sont des images évocatrices de certaines réalités. S.L. aime user du flou pour traduire certaines sensations. Selon elle, « le principe de la prise de la photo consiste à jouer avec la lumière, mettre du flou, c’est participer à bien rendre compte de la scène. J’obtiens l’effet du flou en jouant sur la vitesse d’obturation, c’est-à-dire sur le temps que met la lumière pour arriver au film. J’ai découvert la photo en admirant les magazines, tout vient de là » confesse-t-elle.
Par : L. G.