Le coup d’envoi de la 5e édition du Festival national du théâtre professionnel sera donné aujourd’hui au Théâtre national algérien Mahieddine- Bachtarzi. Placé sous le signe de «Algérie éternelle», la cérémonie d’ouverture mettra à l’honneur le patrimoine immatériel avec l’exécution d’un «Achewik» kabyle et d’un «imzad» touareg.
Du Nord au Sud, cette soirée inaugurale sera l’opportunité de voyager à travers cette culture orale et ancestrale de notre pays. Cette soirée sera également ponctuée par diverses hommages rendus aux hommes et femmes des théâtres algérien et arabe comme Bouziane Benachour, Djamel Dekkar, Driss Chegrouni, Abir Aïssa, Aziz Ayoun , et Chakib Khouri.
M. Feth Nour Ben Brahim, directeur de communications et des relations externes, nous précisera que ce slogan reflète toute la programmation «parce que le vif du sujet cette année, principalement le colloque, est l’utilisation du patrimoine immatériel dans le théâtre algérien et maghrébin. Comme nous sommes généreux, nous n’avons pas voulu débattre seulement de notre patrimoine immatériel, mais nous l’avons élargi à tous les maghrébins, d’autant plus que nous partageons énormément de choses à travers l’histoire». L’une des manifestations les plus marquantes chaque année durant ce festival est la tenue du colloque scientifique avec la participation de plusieurs chercheurs et universitaires algériens et étrangers.
M. Feth Nour Benbrahim, nous réitère d’ailleurs, que ce colloque sous le thème «l’instrumentalisation du patrimoine dans le théâtre maghrébin», organisé du 29 au 31 mai à la Bibliothèque nationale, vise à montrer combien ce patrimoine a été l’essence même des différents genres artistiques, notamment, le 4e art.
Pour lui, à travers ce festival ainsi que les diverses actvités organisées à l’occasion, le staff du commissariat vise à «créer des ponts et passerelles entre le théâtre et les auteurs, en incitant ces derniers à écrire pour le 4e art, et inciter les hommes du théâtre à aller puiser dans notre littérature, comme il est maintenant de tradition dans notre festival et nos diverses activités. C’est également un moment de rencontre, d’échange et d’apprentissage à travers les différentes ateliers de formation. Le festival est une grande «Zerda» de création artistique». Pour rester dans le même sillage, l’une des activités nouvelles de cette édition, en plus des différents ateliers de formation (actorat, mise en scène, critique théâtrale, écriture théâtrale…), est l’organisation de l’atelier du conte. «Le conte fait partie de cet héritage culturel et ancestral de l’Algérie, du Maghreb et de l’Afrique. Le Panaf a laissé ses traces. D’ailleurs si nous voulons aller vers l’universalité, nous devons le faire avec notre héritage et notre patrimoine algérien en particulier et africain en général.
Je voudrais signaler que cet atelier est dédié en hommage au grand homme du théâtre africain, Sotigué Kouyaté, qui a entrepris ses dernières activités artistique en Algérie pendant le festival panafricain et qui a tenu malgré sa maladie, à venir dans ce pays, chez ce peuple qui lui était cher.»