C’est demain que sera donné le coup d’envoi de la semaine du film turc à Alger. 18 films en version originale sont au menu de cette manifestation qui durera jusqu’au 28 mars. Ahmet Necati Bigali, ambassadeur de Turquie à Alger, en faisant état jeudi de la nouvelle de la tenue de cette manifestation, ne s’est pas montré tout à fait satisfait du niveau des relations réalisées entre l’Algérie et la Turquie dans le domaine de la culture. S’il a souligné l’excellence des relations au niveau politique et économique, «celles qui concernent le domaine culturel ne sont pas suffisantes et nécessitent d’être renforcées par des programmes d’échanges» a-t-il dit. N’empêche, c’est la première fois que le cinéma du pays de Mustapha Kemal décide d’investir les salles obscures algériennes. La semaine du film turc est initiée par l’ambassade de Turquie à Alger en collaboration avec le ministère de la Culture et l’Office Riadh El Feth. Les projections auront lieu à la salle Ibn Zeydoun de l’Office Riadh El Feth à El Madania, et l’entrée est tout à fait gratuite. A l’ouverture de la semaine, il sera procédé à la projection du film « Babam ve Oglum » (Mon père et mon fils) en présence de son réalisateur Cagan Irmak. Deux autres films de ce réalisateur sont également retenus pour cette manifestion. Sur les 18 films programmés, 5 sont sous-titrés en arabe, 4 en français et 9 en anglais. Il y aura 3 séances, 14h, 17h et 19h 30. La Turquie a tenu à y présenter 3 films qui sont l’œuvre de Nuri Blige Ceylan, sacré meilleur réalisateur au festival de Cannes. Le reste des films appartient au genre contemporain et classique, choisis pour leurs qualités artistiques et esthétiques.
Notons qu’une semaine culturelle algérienne est prévue en automne prochain à Ankara puis à Istanbul. En 2011 ce sera au tour des Turcs d’organiser la leur à Alger. La Turquie, comme pour donner la preuve tangible de son intérêt grandissant pour l’Algérie, s’est engagée à réaliser un centre culturel turc à Alger au cours des deux prochaines années. Les Turcs ambitionnent, outre de promouvoir la culture de leur pays, de donner des cours de langue turque. L’ambassadeur turc a souhaité, du reste, que son pays puisse prendre part d’une manière active à la manifestation «Tlemcen, capitale de la culture islamique 2011», évènement qu’il a qualifié de «grandiose». Un concert soufi qui sera animé par des derviches tourneurs est également sur les tablettes des Turcs qui l’ont programmé pour le mois du Ramadhan prochain.
L. G.