La maison de la culture de Boumerdès a abrité, lundi, la première journée du Colloque national sur Rachid Mimouni avec comme thème «Emploi du patrimoine populaire dans l’écriture romanesque algérienne». Les travaux de cette première journée ont débuté en présence d’universitaires, de personnalités de renom du monde de la culture, de membres de la famille et d’amis de l’auteur. Les participants, unanimes, ont souligné la présence du patrimoine linguistique populaire dans l’œuvre de Rachid Mimouni. Ce dernier a fait usage du capital linguistique inspiré du terroir en vue de décrire les misères endurées par le peuple algérien durant la période coloniale. Dans cet ordre d’idées, le docteur Bourayou a axé son intervention sur les écrits de l’écrivain pendant les années 1970 qui étaient, selon lui, une critique du pouvoir de l’époque. «Il voyait le pouvoir comme un instrument de contrôle de la société, car ce même pouvoir a muselé les libertés individuelles.» «Les livres de Rachid Mimouni véhiculent diverses cultures et traditions populaires, notamment maghrébine», ajoute-t-il. Cet aspect est traduit dans les faits par l’attitude des différents personnages de ses romans.
De son côté, l’universitaire Merzak Begtache a tenu à préciser que l’écrivain «a fait usage avec un style rationnel du patrimoine populaire pour décrire les réalités amères du peuple» et d’ajouter «il a usé d’un style historique pour raconter les faits».
Les intervenants, dont le Dr Bourayou Abdelhamid, ont appelé les autorités à construire un centre national pour la protection du patrimoine populaire ainsi qu’encourager les traductions en arabe des œuvres écrites en langue française afin de permettre, a-t-il dit, à un grand nombre de lecteurs de s’imprégner de leur patrimoine et accéder à l’œuvre de Rachid Mimouni. T. O.