A l’occasion de sa venue à Alger pour y donner un concert de jazz, le groupe italien le «Trio di Roma» a décidé de «se réunir». Dans le jargon de ces jazzmans, cela veut dire qu’ils reconstituent le groupe qu’ils ont laissé en jachère pendant un moment, le trio en fait ne fonctionne à plein régime que dans les grandes occasions. Le trio composé de Danilo Rea au pianoforte, Roberto Gatto à la batterie et Enzo Pietropaoli à la contrebasse, promet une belle soirée de sonorités jazz à la salle El Mouggar, le samedi 23 janvier, à Alger à partir de 19h. Le spectacle est le fruit d’une collaboration entre l’Ambassade d’Italie, l’Institut culturel italien d’Alger et l’Office national de la Culture et de l’information (ONCI) d’Alger. Déjà à ses débuts en 1975, le groupe s’était frotté aux grandes stars mondiales de la musique comme Albert Mangelsdorf, Curtis Fuller et Bob Berg.
Connu pour être l’un des pianistes ayant marqué le jazz italien, Danilo Rea, 53 ans vit actuellement à Rome. Il est convoité pour ses dons virtuoses, l’artiste ayant cumulé aussi une expérience importante en jouant avec les solistes américains les plus prestigieux, comme il a fondé « Doctor 3 », avec Enzo Pietropaoli et Fabrizio Sferra. Il avait aussi, à l’époque du lancement du groupe, collaboré d’une manière étroite avec le batteur Roberto Gatto et le contrebassiste Enzo Pietropaoli. Ce dernier, âgé de 55 ans, vit également à Rome. Il a fait le tour du monde en se produisant aux côtés de musiciens de renom à l’image de Richard Galliano de Lester Bowie, Enrico Rava, et John Abercrombie. Pietropaoli s’est distingué en tant que producteur artistique et arrangeur en faisant la promotion du CD de Piero Brega " Come li viandanti ", du CD « Cantu" et «Amiata 2003», des frères Mancuso. Quant à Roberto Gatto, 52 ans, il est tout simplement considéré comme un «explorateur» qui «a pensé transformer son instrument en une machine capable de se déplacer à travers le temps et l’espace». Cet artiste racé a participé dans beaucoup de spectacles de par le monde. Perfectionniste parfois jusqu’à l’excès, parce qu’ayant la maîtrise de sa technique d’exécution, il fait jaillir des rythmes endiablées sur des notes typiquement méditerranéennes. Très populaire et certainement le plus célèbre des batteurs italiens, Gatto est l’auteur de plusieurs albums, et de musiques de films. Récemment, il est monté sur la scène de la prodigieuse Town Hall de New York. Il a aussi assuré la direction artistique du Teatro Dell’Angelo de Rome pour le festival "Jazz in Progress ". C’est dire que c’est une soirée qui vaut le détour…
L.G.