Cinq raisons de partir à Alger, cinq sites Web, cinq conseils pratiques, cinq mots à la mode, cinq résidences sont exposés, explicités ou proposés par Safir Benali dans son guide intitulé Le compagnon de voyage, un ouvrage qui partage l’humour de Mohamed Rezala dans ses algéroiseries. Les expressions typiques telles que "normal, taïwan, périmé, chriki, sans pitié" sont expliquées et un encadré souligne qu’une langue technique des plus spécifiques est usitée dans la capitale. L’histoire de la ville découpée en cinq périodes de l’antique à la contemporaine fait l’objet de chapitres succincts. Des points de vue, des itinéraires panoramiques et promenades, musées et boutiques sont également répertoriées avec leurs circuits et haltes. La restauration est abordée par un choix serré à faire entre 25 lieux choisis, entre restaurants de luxe, snacks et cafés bars. Côté souvenirs, c’est toujours la preuve par 5 : films, chansons, livres d’architecture et boutiques sont proposés au lecteur. Illustré par les nombreuses prises de vue de Pierre Assus, l’ouvrage est riche en rappels historiques, hélas, non dénués d’erreurs. Parcourant les rues d’Alger sans guides et sans repères, Karine Thomas, professeur d’histoire, et Philomène Bon, "travailleuse des médias" ont eu l’idée de réaliser un ouvrage qui contiendrait le poids d’histoire et de culture d’Icozim la phénicienne à Alger la Blanche. Grandes randonneuses elles mènent "une quête labyrinthique" qui, de leur propre aveu, leur donne une étrange ivresse. Faire connaître la ville, "à travers la transversalité de ses espaces physiques et ses lieux de sédimentation historique", tel est l’objectif des deux jeunes amoureuses d’Alger. Durant deux ans, portées par de multiples rencontres avec comme seul souci le recoupement des sources, Karine Thomas et Philomène Bon passent la capitale au tamis de l’histoire et de la littérature. Elles injectent de nombreux extraits littéraires dans l’ouvrage qu’elles publient. C’est donc une histoire essentiellement artistique et architecturale que les deux auteures essayent de résumer. Les palais, villas, musées, ouvrages d’arts et routes sont abordées en même temps que les artistes natifs ou étrangers qui ont chanté la capitale par le pinceau, la voix ou la plume. Haltes, balades, rencontres, promenades dans l’espace et dans le temps sont proposées par cet ouvrage qui se situe à mi-chemin entre livre d’art et guide touristique. Illustré par des photos inédites du photographe algérois Djilali Kays, l’ouvrage pèche par un certain nombre d’erreurs, omissions, inexactitudes et approximations qu’il serait souhaitable de corriger lors d’une prochaine mise à jour. Il est caractérisé par un romantisme et une densité qui le destine plus à être lu à domicile qu’à être trimballé. D’autre part, l’Office national du tourisme (ONT) a édité le Guide touristique. Cet ouvrage recense les curiosités et les sites touristiques de 48 wilayas du pays. Visant purement la promotion touristique, l’ouvrage est une mine de photographies luxueuses et d’informations sur l’Algérie pittoresque. Par ailleurs, Marie-Hélène Martin a parcouru l’Algérie du nord au sud, prospectant tout ce qui pourrait représenter une curiosité touristique. Résultat : un guide de toute l’Algérie pour 1.300 dinars.
"Perpétuelle réminiscence entre mer, montagne et désert, l’Algérie reste chargée d’émotion dans cette succession de petits paradis", peut-on lire dans une de ses pages introductives.