Le cinéaste Mohamed Lakhdar Tati a annoncé au cours de l’émission 100% culturelle de la Chaîne III la teneur de son prochain film. Il s’agit du sort peu enviable des réfugiés espagnols qui sont arrivés en Algérie au lendemain de la chute de la République espagnole en 1936. Après une guerre civile sanglante, qui s’est achevée par la victoire du général Franco qui a instauré l’ordre fasciste en Espagne, des milliers de républicains ont fui la terreur et la répression du Caudillo. Parmi ceux qui se rendus en France un certain nombre s’est fixé en Algérie colonisée. Très froidement reçus par l’Etat français, les réfugiés ont été parqués dans des camps, dans des conditions infra-humaines. A Laghouat, Chlef et Djelfa, les républicains mouraient de froid et de faim. «Considérés comme des voyous par les autorités françaises, ils étaient maltraités. Parfois ils vendaient leurs vêtements pour s’acheter de quoi manger. Trente-deux sont morts de faim», a déclaré le cinéaste. Précédemment ce douloureux épisode a été appréhendé par l’écrivain Miguel Martínez López dans son livre Casbah d’oubli ; l’exil des réfugiés politiques espagnols en Algérie qu’il a présenté récemment à l’institut Cervantès d’Alger. Miguel Martinez Lopez, né à Valencia le 29 octobre 1931 a débarqué en 1939 à Oran. Après un long parcours dans l’enseignement, l’écrivain fixé dans les Pyrénées orientales se consacre à la mémoire de l’exil des réfugiés espagnols en France. Le cinéaste Mohamed Lakhdar Tati s’est fait remarquer en 2007 par son court métrage Joue à l’ombre consacré à Alger n
Par : K.T.