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Colloque international «Générations engagées et mouvements nationaux» à Oran |
Mahfoud Keddache, l’auteur de «Nationalisme algérien» |
27 Avril 2009 |
Lors du colloque international ouvert avant-hier à Oran sous le thème «Générations engagées et mouvements nationaux», l’œuvre du défunt historien Mahfoud Keddache, décédé en 2006, a focalisé l’intérêt des communications des intervenants ainsi que du débat.
Ce colloque, organisé par le Centre de Recherche en Anthropologie Sociale et Culturelle (CRASC), a regroupé durant trois jours une vingtaine de chercheurs et universitaires, nationaux et étrangers, venus notamment de France et de Tunisie.
Le débat sur l’apport des intellectuels engagés dans les différents mouvements nationalistes a été centré sur l’œuvre et la vie de Mahfoud Keddache dont «le parcours participe de l’histoire intellectuelle de l’Algérie», selon l’historien Fouad Soufi qui lie la thématique abordée par l’auteur de «Algérie des Algériens» à un manifeste anticolonial.
Fouad Soufi voit en Mahfoud Keddache un «produit de son temps», comme tant d’autres intellectuels algériens qui ont «réagi face à l’enseignement dispensé par l’école coloniale». L’ouvrage «Algérie des Algériens», cité par divers conférenciers, constitue une sorte de réponse à l’approche réductrice de l’historiographie «officielle» de l’époque coloniale présentant l’Algérie comme une simple entité géographique et non comme une terre de civilisations.
Pour le professeur René Gallissot de l’université de Paris 8 (France), le mérite de Mahfoud Keddache est d’avoir placé les populations algériennes au centre de la problématique de l’écriture de l’histoire et d’avoir mis en relief le principe non négociable de la Nation algérienne.
L’engagement militant de l’historien Mahfoud Keddache a été souligné par de nombreux autres participants qui, à l’instar de M. Kadri Aïssa, de l’université de Tours (France), ont rappelé que son œuvre intellectuelle a abordé tous les pans de l’histoire de l’Algérie, de la période médiévale à l’époque contemporaine.
Les historiens Abderrahmane Khelifa et Djilali Sari de l’université d’Alger ont, pour leur part, mis en exergue la «rigueur académique» de l’auteur de «Nationalisme algérien». Ce colloque auquel participent les historiens Mohamed Harbi et Benjamin Stora s’inscrit dans le cadre des manifestations scientifiques organisées par le Crasc, consacrées aux engagements des élites dans les mouvements nationaux du Maghreb.
Par : Roza Chaoui
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