Caricature Sidou
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Musée national de l’enluminure, de la miniature et de la calligraphie |
Oh ! Palestine, ma muse et mon espoir |
7 Avril 2009 |
Dans le cadre de la manifestation artistique «Le printemps des arts», la richesse et la diversité des arts appliqués ont été mises en exergue à travers une exposition organisée jusqu’au 15 avril au Musée national de l’enluminure, de la miniature et de la calligraphie.
Ali Mechta, artiste comptant à son actif la réalisation de maquettes de timbre-poste, a exposé des œuvres inspirées des différents genres de la calligraphie classique arabe tels que le «naskhi», le «koufi », le «diwani» et le «farissi», auxquelles il a donné une touche personnelle à l’instar du tableau intitulé «Al Qods» qui est composé de lettres formant une mosquée. «J’ai réalisé cette calligraphie à l’occasion de la manifestation «Al Qods, capitale éternelle de la culture arabe», a expliqué cet artiste qui a aussi dédié une œuvre spéciale pour la ville de Ghaza. Safia Zoulid, plasticienne renommée surtout pour ses aquarelles auxquelles elle donne beaucoup de légèreté voire de la transparence, a présenté, à cette occasion, sa première collection de calligraphie. «Ces créations viennent du fond du cœur. Dès mon enfance, j’ai baigné dans l’univers de la calligraphie arabe, mon père, fils de zaouia, s’adonnait à la calligraphie», a confié la plasticienne qui ayant découvert, lors de ses recherches, la «calligraphie primitive» du Soudan, s’en est inspirée pour créer des œuvres de tendance moderne. C’est ainsi que ses œuvres, portant des titres évocateurs comme «Cordoue», «La route de Samarkand», «La route de la soie», «Les parfums de l’Eden», «Arabesque» et «Terre sacrée», sont une symbiose de ce genre calligraphique, de motifs de l’architecture arabo-musulmane et d’éléments artistiques, fruit de l’inspiration de l’artiste. Safia Zoulid a aussi créé sa propre palette composée de bleu vert turquois, de marron et de couleurs terre, pour réaliser cette collection à laquelle elle voulait donner un aspect authentique en y ajoutant des effets de moucheté. Djazia Cherrih, une ancienne élève de la Société des Beaux-Arts, passionnée par la miniature, a participé à cette rencontre avec une série d’enluminures d’une grande richesse inspirées d’un ancien ouvrage portant le titre «Table d’émeraude». «Ces créations, dont la conception de base est inspirée par l’enluminure authentique est le fruit d’un travail de recherches», a confié l’artiste qui a agrémenté ses œuvres de motifs floraux et de traits géométriques, auxquels elle a donné également son propre cachet du point de vue couleurs qu’elle a choisies dans des tons pastel.
Il est à noter que le Musée national de l’enluminure, de la miniature et de la calligraphie, organisera du 28 mai au 4 juin prochain, le Festival international de la calligraphie arabe, qui verra la participation, aux côtés d’artistes algériens, d’une quarantaine de participants venus de plusieurs pays. Lors de cette rencontre, il sera organisé deux concours, l’un portant sur la calligraphie classique et l’autre sur la calligraphie contemporaine.
Par : Rosa Chaoui
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