Samedi dernier, des centaines de personnes ont assisté aux obsèques de Myriam Makeba, organisées au Johannesburg concert Hall. De grands poètes et musiciens sud-africains et de nombreuses personnalités du pays ont exprimé leurs hommages à la mémoire de l’immense artiste devenue porte-parole de la lutte anti-apartheid à travers le monde. Les artistes ont interprété des morceaux de musique et déclamé des poèmes. Devant une foule en larmes, Hugh Masekela, célèbre jazzman sud africain, a exécuté en solo un morceau de la chanteuse alors que le poète Maishe mapony a lu un texte sur l’espoir neuf que Makeba a engendré. A partir du sommet du G-20 à Washington-DC, le président sud-africain Kgalema Motlanthe a adressé un message video à tous ceux qui se sont réunis pour cet ultime adieu.Thabo Mbeki le précédent président d’Afrique du Sud, le vice-président Baleka Mbete, le ministre des Affaires étrangères Nkosazana Dlamini-Zuma étaient présents parmi les personnalités officielles. «Disons le clairement et fortement, Myriam Makeba n’était pas appelée affectueusement Mama Africa pour rien.» a déclaré le Président. «Sa musique répercutait consciencieusement la réalité de la condition sud-africaine». M. Pallo Jordan, ministre des Arts sud-africain a déclaré : «Lorsqu’elle s’est éteinte, elle faisait ce qu’elle savait faire de mieux avec ses propres mots. Elle aimait la musique plus que quiconque et elle était heureuse dès qu’elle était sur scène.» Il a ajouté que le nom de la star est devenu à travers le monde synonyme de la lutte du peuple sud-africain pour sa libération, durant plus de trois décennies. Il a ajouté que la disparition de Makeba crée un immense vide dans le monde culturel sud-africain et a appelé les jeunes artistes à remplir le vide laissé par la star morte d’une crise cardiaque le 9 novembre en Italie. Le promoteur Sam Mhangwania a pour sa part exprimé de vifs regrets: «Peut-être que si nous avions organisé plus de spectacles en Afrique du Sud, elle ne serait pas morte en Italie…» a-t-il déclaré. K.T.