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Patrimoine
Naama veut sauvegarder ses danses populaires
23 Juillet 2008

Les habitants des zones rurales de la wilaya de Naama se montrent plus que jamais attachés à la sauvegarde des danses populaires connues dans la région, notamment celle que l’on nomme «Hidous», la plus illustrative du folklore local. La particularité de cette danse, que l’on retrouve souvent à l’occasion des fêtes familiales, est exprimée par l’expression «Hadhrat el Hidous» d’origine amazigh et qui signifie des rondes de danses homogènes avec un accompagnement musical composé de couplets de chants populaires. Dans les régions rurales de Ain Sefra, ce genre est présenté comme étant une danse qu’interprètent une chaîne de danseurs, en ronde ou en ligne, ouverte même aux badauds à condition que chaque candidat ait la capacité physique et artistique d’effectuer des mouvements de corps fort rythmés, et ne fausse pas l’harmonie du groupe. Ce type de chorégraphie traditionnelle est exécuté surtout par les habitants des Ksour des Oasis (Tiout, Ain Sefra, Moghrar...) de l’Atlas saharien ouest, notamment dans les zones frontalières, à l’occasion des fêtes de mariage. Selon un spécialiste des arts folkloriques et de la culture locale, Ali Nabti, cette danse populaire est également réputée au Maroc, du moins dans les zones proches des frontières avec l’Algérie, mais aussi dans certaines wilayas du sud d’Oran, et plus loin, en Kabylie et dans les Aurès mais avec des différences de style marquées. Des groupes de danse folklorique s’enorgueillissent que le «Hidous» soit ancré, depuis des siècles, dans cette région comme source de divertissement et de célébrations. Les représentations attirent des centaines de passionnés admiratifs de véritables tableaux d’art, de poèmes et chants traditionnels truffés d’expressions séculaires, d’adages, de maximes et d’aphorismes. D’une valeur culturelle et esthétique inégalable, ce patrimoine populaire se révèle être un véritable chef-d’oeuvre du folklore national mais qui, hélas, a tendance à disparaître faute d’efforts suffisants pour son sauvetage par, entre autre, la création de groupes musicaux capables de reproduire les textes poétiques et de former les danseurs de l’indispensable relève, regrettent les amoureux de cet art ancestral.


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