Le film «Affaire d’hommes» du réalisateur algérien Amin Kaïs, projeté en avant-première jeudi à Alger, est qualifié de premier thriller algérien avec une touche hitchcockienne. Tourné aux Etats-Unis d’Amérique, ce long métrage, raconte l’histoire d’une petite Algéro-américaine de six ans, Nour qui a perdu sa mère dans les attentats du 11 septembre 2001. Nour vit avec son père, Nacer, aux Etats-Unis, détective à New-York. La petite Noor est touchée par une balle perdue lors des violences à New-York et, du coup, son père se retrouve pris dans une spirale de violence, dont il traque les auteurs. Nacer faisait partie d’une brigade de lutte antiterroriste en Algérie, avant d’émigrer aux Etats-Unis. A travers ce film, le réalisateur fait ressortir une «identité algérienne» ou plutôt arabe et musulmane aux Etats-Unis, notamment après les attentats du 11 septembre, dit-il. Soulignant que c’est un film «algérien» entièrement réalisé avec des moyens algériens, M. Kaïs a précisé qu’il n’a bénéficié d’aucun financement américain. Ce film réalisé dans le cadre de la manifestation «Alger capitale de la culture arabe 2007», a été sponsorisé par plusieurs entreprises algériennes. Kaïs a expliqué qu’il avait entamé le tournage de ce long-métrage à Alger, mais qu’il a du le finir aux Etats-unis où les moyens techniques sont plus développés», a-t-il dit. Il a estimé qu’il a tourné ce film aux Etats-unis dans le but «d’établir un pont avec le monde extérieur et exporter le produit algérien dans le cadre de la mondialisation». Le film dont la version originale est en anglais, est sous-titré en Français, les rôles étant confiés à des acteurs algériens et américains. Diplômé de l’Ecole supérieure d’audiovisuelle Toulouse (France), Kaïs qui est un ingénieur maître en audiovisuel, en est à son premier long métrage, après avoir réalisé un téléfilm intitulé «Les rues d’Alger» avec l’ENTV en 2001. Agé de 40 ans, il ambitionne, par ailleurs, de réaliser le projet du film sur l’Emir Abdelkader, proposant de confier la distribution à des acteurs comme Robert de Niro ou Al Pacino.
«Cela permettrait d’universaliser le personnage», car, dit-il, ajoutant que «ce film nécessiterait une touche anglo-saxonne pour sa distribution».