Un séminaire international sur le manuscrit se tient depuis dimanche à Adrar sous le thème "La contribution de l’Algérie dans la civilisation arabe à travers le patrimoine manuscrit". 17 chercheurs et conférenciers représentant l’Algérie, l’Egypte, les Emirats arabes unis, la Libye, la Jordanie, le Maroc, Oman et la Turquie participent à cette rencontre de trois jours qui entre dans le cadre de la manifestation "Alger capitale de la culture arabe" et coïncide avec la célébration du mois du patrimoine. L’ouverture de cette rencontre a été marquée par la lecture de la lettre de la ministre de la Culture, Mme Khalida Toumi, qui a souligné l’importance de la préservation du patrimoine, notamment oral, rappelant à cet effet l’intérêt particulier accordé par le président de la République au secteur de la culture à travers la publication en 2008 de 1.001 nouveaux livres. L’évocation du patrimoine intellectuel, dira Mme Toumi dans sa lettre, "nous conduit à revenir aux composantes de la civilisation algérienne". Après avoir souligné les réalisations et projets inscrits dans le cadre du programme du président de la République, notamment le projet gigantesque "d’une bibliothèque dans chaque commune" et la création du Centre national des manuscrits dans le cadre du programme consacré au Sud, la ministre a indiqué que la recherche dans la science des manuscrits doit être l’œuvre d’archéologues, de bibliothécaires, d’historiens et de sociologues spécialisés dans ce domaine. A cette occasion, une exposition de publications de plus de 1.000 titres nationaux et arabes et une autre comptant près de 30 manuscrits ont été inaugurées à Adrar. Le rôle des manuscrits a été souligné par l’expert jordanien Mohamed Chenti de l’Institut des manuscrits de l’université des pays arabes, qui a présenté une communication sur le rôle des chercheurs dans l’action visant à faire connaître le manuscrit arabe algérien, mettant en exergue le processus historique du manuscrit algérien et les efforts des chercheurs dans la préservation de ce patrimoine et la récupération des manuscrits perdus et volés. Le chercheur algérien Salah Ben Karba a pour sa part souligné «l’importance du livre dans la civilisation arabe» alors que le Pr Ahmed Ben M’hani Meslah d’Oman a exposé des modèles d’auteurs de manuscrits algériens qui se sont installés en Egypte entre les 10e et 14e siècles de l’hégire. Par ailleurs et dans le cadre de la manifestation "Alger capitale de la culture arabe", la maison de la culture d’Adrar a été dotée de plusieurs titres dont des copies seront réparties entre les bibliothèques des différentes communes et des ksours de la wilaya. Avec cet apport, indique le directeur de la maison de la culture d’Adrar, la bibliothèque de la maison de la culture de la wilaya d’Adrar compte désormais plus de 1.200 titres.