«Ayrouwen», tel est le titre du premier long métrage en tamachaq (langue targuie), réalisé par Brahim Tsaki et projeté lundi soir en avant-première à la salle El-Mouggar d’Alger. D’une durée de 80 minutes, «Ayrouwen» qui veut dire «Il était une fois» en targuie raconte une histoire d’amour entre Amayas, un targui, et Claude, jeune adolescente native d’une ville européenne, qu’il a connue dans le grand Sahara de Djanet. Cette histoire, pleine de passion entre les deux, est perturbée par un ancien chagrin qui provient d’une première histoire d’amour entre Amayas et Mina, que le destin a empêché de se marier, car Mina et Amayas ont tété le même sein lors de leur enfance et sont donc frère et soeur de lait. Ce jeune targui part en Europe pour rejoindre Claude, mais son coeur reste toujours attaché à Mina, qui, elle non plus, ne cesse de penser à lui même après son mariage avec un vieil homme de la région. Un jour Amayas retourne visiter le désert, et par malheur, boit de l’eau de «la montagne maudite», dont les habitants croyaient qu’elle portait une malédiction ou un mystère, et finit par mourir. Quelque temps après il s’est avéré que l’eau était, tout simplement, polluée et dépourvue de tout mystère. «C’est une histoire imaginée, non vraie, une histoire d’amour impossible, dans un désert, beau, plein de richesses et de mystères», a indiqué le réalisateur avant, la projection du film.