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Conférence-débat
Jacques Berque, l’homme qui manque à l’Orient
6 Novembre 2007

Jacques Berque, cet homme passionné de la culture arabe, "manque actuellement" à la civilisation orientale, a estimé, dimanche soir à Alger, le chercheur, spécialiste dans le dialogue des civilisations, M. Mustapha Cherif. En effet, l’œuvre et la pensée de Jacques Berque, philosophe, orientaliste, islamologue et sociologue, ont fait l’objet d’une conférence, animée par Mustapha Cherif et Abdelkader Djeghloul, tenue au café littéraire et organisée en marge du 12éme Salon international du livre d’Alger (Sila). Acette occasion, Mustapha Cherif a indiqué que "Jacques Berque, ce spécialiste du dialogue des civilisations et des cultures, est un auteur pas comme les autres." "Il a écrit, pendant cinquante années, quelques cinquante ouvrages, tous consacrés à la vie des arabes, des berbères, à l’islam ainsi qu’à la rive sud de la Méditerranée; il est donc le savant qui nous a connu le mieux", a-t-il également affirmé. Jacques Berque, ce natif de Frenda à Tiaret, nous a ainsi "étudié pendant une cinquantaine d’années, notamment, sur les plans sociologique et ethnique, en se consacrant aux fondements et critères de la société arabo-berbère puis à l’arabité et l’islamité, où il a traduit, pendant plus de quinze années, le Saint Coran", a ajouté par ailleurs M. Cherif.
Sur un autre chapitre, M. Cherif qui a évoqué, aussi, les raisons qui l’ont incité à éditer son nouvel ouvrage, intitulé "Jacques Berque, entre le Maghreb et le Machrek", a tenu à souligner que "ce savant pluridisciplinaire, réfléchissait en dehors de toute subjectivité et il nous a toujours appelé au renouveau en ayant un regard critique sur les autres comme sur nous-mêmes".
D’autre part, l’intervenant a, également, relevé que la pensée de Berque écartait l’idée d’incompatibilité entre l’authenticité et la modernité, et proposait, entre autres, au monde arabe "de rattraper son retard en matière d’acquisition et de maîtrise technologiques dans tous les domaines, tout en demeurant soi-même."
Soulignons enfin que Jacques Berque qui a dit que "je n’ai pas besoin d’être musulman pour connaître et aimer l’islam", avait comme références deux modèles, à savoir le fondateur de la sociologie, Ibn Khaldoun,et le fondateur de l’Etat algérien, l’Emir Abdelkader. De son vivant, ce grand penseur "savait déjà que la seule solution permettant aux civilisations d’aller du spécifique vers l’universel, était le dialogue et l’écoute de l’autre, mais pas seulement en sens unique", a conclu en dernier lieu Mustapha Cherif.

Par : Semmar Abderrahmane

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