Les qualités morales et intellectuelles de l’Emir Abdelkader ont été mises en exergue lors d’une table ronde organisée jeudi à l’occasion du 12ème Salon international du livre d’Alger (SILA). L’écrivain Waciny Laredj, lors de cette rencontre, à laquelle ont assisté des hommes de l’art et de la culture, a évoqué son livre consacré à l’Emir Abdelkader et publié aux éditions ’’Actisud’’ sous le titre ’’Le livre de l’Emir Abdelkader’’, dans lequel il a mis en relief le côté humaniste de l’Emir Abdelkader. Il a notamment cité comme exemple la demande faite par l’ancien archevêque d’Alger, Dupuch, qui a sollicité l’Emir Abdelkader pour la libération d’un soldat français. L’Emir non seulement a accédé à cette demande mais a aussi libéré les 99 autres soldats détenus. ’’La relation entre l’Emir Abdelkader et l’archevêque Dupuch était basée sur le dialogue’’ a indiqué le conférencier ajoutant : ’’On ne peut pas comprendre la personnalité et l’œuvre de l’Emir Abdelkader si on ne comprend pas la valeur du symbole’’. De son côté, l’écrivain Amar Belkhodja, spécialiste d’histoire d’Algérie, a mis en exergue la passion de l’Emir Abdelkader pour le livre et son ouverture d’esprit. ’’L’émir Abdelkader était un homme éclairé et lisait beaucoup, notamment l’ouvrage de Ibn Khaldoun’’, a souligné Amar Belkhodja à propos de ce poète et chef de la résistance qui ’’avait un projet ambitieux pour construire une société moderne’’. Pour sa part, Abdelaziz Farrah, spécialiste des questions du patrimoine, a donné une lecture de son livre intitulé ’’L’Emir Abdelkader, le temps d’une halte’’, paru aux éditions APIC, et dans lequel il a publié une interview imaginaire avec l’Emir Abdelkader. ’’J’ai pris les éléments biographiques et j’ai essayé de rentrer dans la peau du personnage’’, a expliqué l’intervenant qui a mis en relief la ’’ grande dimension’’ de l’Emir ’’un grand maître soufi, un humaniste, un poète d’une qualité exceptionnelle et un homme de communication’’.