Le Midi Libre - Culture - Rachid Taha réveille les racines
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Diwân 2 , un opus qui n’en finit pas de plaire
Rachid Taha réveille les racines
28 Juillet 2007

Nommé aux 22es Victoires de la Musique en France dans la catégorie «Album de musiques du monde de l’année», distinction finalement revenue à Agnès Jaoui pour «Canta», Rachid Taha a étrenné son second opus intitulé «Diwan 2» Publié en 1998, le premier album «Diwan» réunissait des reprises de grands maîtres comme Dahmane El-Harrachi, mais aussi El-Hadj El-Anka, Akli Yahiatène, Khelifi Ahmed, Farid El-Atrache et Nass El-Ghiwane qui ont longtemps «nourri» l’artiste. Huit ans plus tard et sur le même principe de succès populaires du Maghreb et du monde arabe revisités par lui-même avec la complicité de Steve Hillage, Rachid Taha récidive avec un second volet, «Diwan 2», qui comprend dix chansons. Il redonne ainsi une vraie jeunesse énergique et rebelle à des tubes d’une autre ère. Il cite les grands auteurs-compositeurs oranais Houari Blaoui avec «Rani» et Ahmed Wahby avec «Mataouel Dellil», il réveille les fantômes égyptiens Oum Kalthoum et Abdel Halim Hafez à travers des morceaux qu’ils ont popularisés «Ghanni li Shwaya» pour l’une et «Gana el Hawa» pour l’autre. Avec «Kifache Rah» et «Maydoum», Taha rend cette fois un double hommage à Dahmane El-Harrachi dont le «Ya Rayah» lui avait tant porté chance. Toutefois, le tube de «Diwan 2» pourrait être francophone, soit grâce au titre «Ecoute-moi camarade», premier single de l’album emprunté au répertoire de Mohamed Mazouni ; soit avec son adaptation inattendue du très humoristique «Agatha» de Francis Bebey à travers lequel il fustige le racisme tout en revendiquant ses racines africaines. Plus rock d’esprit que le premier diwan, ce second volume est un disque direct festif et jouissif.
Rachid Taha a été un des précurseurs de la scène raï française. Rachid Taha est né en 1958 à Oran, berceau géographique du raï. Il s’installe en France avec ses parents dès son enfance. Rachid vit ensuite de petits boulots avant de rencontrer le monde des DJ’s à la fin des années 70. En 81, il crée Carte de Séjour et jette les bases d’un rock arabe, influencé par un son raï algérien. Carte de Séjour, qui prône l’intégration et les fondements de la tolérance, dérange en reprenant «Douce France», la célèbre chanson de Charles Trénet... un carton populaire. En 1990, après avoir participé à l’album-manifeste Barbès, il poursuit sa carrière en solo. Il s’associe au producteur Steve Hillage et sort son premier album, éponyme qui mêle le raï à la dance. Son deuxième opus «Olé Olé» sort en 1995. Rachid Taha part ensuite en tournée, participe à l’événement «1, 2, 3 Soleil», avec ses acolytes Khaled et Faudel, avec un concert sold-out et un album qui restera dans les bonnes discothèques.

Par : samy djaafar

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