"Toutes les revendications" des étudiants de l’École supérieure des beaux-arts (ESBA) ont été satisfaites a déclaré avanthier le ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi, estimant que "la grève n’est plus justifiée".
"L’école à besoin d’un énorme travail pour pouvoir recouvrer sa place et participer à la vie culturelle" a reconnu le ministre de la Culture, indiquant que l’ESBA avait vécu "durant les dernières années une absence ayant engendré moult problèmes". Des problèmes pédagogiques existent et "le rendement de l’école est devenu très limité, d’où la nécessité de lui accorder un intérêt particulier", a ajouté le ministre, indiquant avoir "prêté une attention particulière aux revendications des étudiants, de l’administration et des enseignants".
Le premier responsable du secteur de la culture a cité les mesures proposées par ses services, qu’il a qualifiées de "solutions d’urgence", notamment la prise en charge de l’hébergement des étudiants au niveau du village des artistes, assurer le transport et la restauration, et "doter l’école d’outils de travail techniques".
Le ministère de la Culture a réitéré par le biais de son secrétaire général, Smaïl Oulebsir, lors de la réunion tenue par ce dernier dimanche avec les étudiants de l’ESBA, ses engagements à prendre en charge les problèmes sociaux-pédagogiques des étudiants qui ont refusé d’arrêter leur mouvement de protestation avant l’application des premières dispositions. Huit étudiants de l’ESBA observent depuis neuf jours une grève de la faim dans l’enceinte de l’école, alors que l’arrêt des cours entre dans son 2e mois.
Le ministre a également réitéré, l’annonce faite par le SG du ministère de la Culture devant les étudiants grévistes, au sujet de la tenue prochaine d’une réunion du comité mixte (ministères de la Culture, et l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique) pour "étudier les conditions et modalités d’intégrer la formation de l’école dans le système LMD".
Le ministre de la Culture a appelé les étudiants de l’ESBA à accompagner le développement de leur école, notamment par "la proposition d’une plateforme de revendications pédagogiques détaillée pour éviter les vides dans les programmes de formation, notamment pour les nouvelles spécialités".
L’École supérieure des beaux-arts connaît, depuis la rentrée universitaire 2016-2017, une situation tendue marquée par des mouvements de protestation enclenchés par les étudiants qui revendiquent l’amélioration des conditions socio-pédagogiques. Les revendications ont également porté sur des questions pédagogiques déjà soulevées lors du mouvement de protestation de 2015 ayant exigé la révision des programmes de formation, l’ouverture d’espaces de travail et d’ateliers ainsi que l’équivalence des diplômes.
Par : R. C.