Des cinéastes et spécialistes ont lancé, dimanche à Alger, à un appel pressant à "recréer un environnement propice" à la vie cinématographique et à l’"exploitation de toutes les infrastructures du secteur de la Culture et ses canaux de promotion".
Au cours d’une rencontre entre cinéastes et organisateurs d’événements cinématographiques organisée en marge du 7e Festival international du cinéma d’Alger et à laquelle (Fica), le président de l’association "Project’heurts", a pointé du doigt l’"absence d’un processus normal" de production cinématographique (formation, production et distribution), véritable obstacle à l’émergence de nouvelles créations.
Pour l’organisateur des Rencontres cinématographiques de Béjaïa (RCB), le "mouvement associatif culturel et les ciné-clubs doivent soutenir la jeune création, en aidant à la diffusion de ses oeuvres et en fournissant des espaces de rencontres et d’échanges".
Le réalisateur Karim Traïdia, a, pour sa part, appelé à "libérer et à soutenir les jeunes cinéastes" qui, rappelle-t-il, "créent et produisent avec des moyens rudimentaires", tout en insistant sur l’"implication financière" des télévisions, une mesure devenue "obligatoire" dans un grand nombre de pays où elle a contribué à relancer le cinéma.
Le critique du cinéma, Ahmed Bédjaoui, a de son côté suggéré l’exploitation de "toutes les infrastructures" dépendant du secteur de la Culture, à l’exemple des salles des maisons de la culture, qui en accueillant des projections, "pourraient insuffler une dynamique cinématographique locale et générer de nouvelles ressources financières", soutient-il.
L’amenuisement des ressources financières dans le secteur du cinéma est pour lui une "opportunité" pour attirer l’investissement privé "à condition que les pouvoirs publics mettent en place environnement adéquat", juge-t-il. Le 7e Fica se poursuit jusqu’au 8 décembre à la salle El Mougar et à la Cinémathèque d’Alger.