Né le 27 février 1944 à la Casbah d’Alger de parents originaires du village Aït Yahia, dans la commune d’Azeffoun, Meziane Rachid, de son vrai nom M’hamed Yala, fut élevé dans un milieu purement chaâbi.
La Radio vient de perdre l’une de ses voix les plus connues : le chanteur, auteur compositeur et animateur de la radio Chaîne II Meziane Rachid, des suites d’une longue maladie à l’hôpital (Parnet) d’Alger. Il a été victime en 2008 d’un accident vasculaire-cérébral qui l’a cloué sur la chaise roulante.
L’auteur, compositeur et homme de théâtre radiophonique était devenu l’animateur emblématique qu’on surnommait l’archiviste de la Radio pour sa riche collection de disques de chansons kabyles et de photos d’artistes. L’histoire a donné raison à tous ceux qui étaient sur les traces de Mammeri. Car, soulignait-il, qu’"il était temps de happer les dernières voix avant que la mort ne les happe.
Tant qu’encore s’entendait le verbe qui, depuis plus loin que Syphax et que Sophonisbe, résonnait sur la terre de mes pères, il fallait se hâter de le fixer quelque part où il pût survivre, même de cette vie demimorte d’un texte couché sur des feuillets morts d’un livre." Notre langue et notre culture se doivent de passer de l’oral à l’écrit, c’est-à-dire aux livres, "avant que la mort ne les happe". Le message "mammérien" était clair pour le défunt Meziane Rachid et ne souffre d’aucune ambiguïté. Il était au chevet de cette mission jusqu’au dernier instant de sa vie.
Né le 27 février 1944 à la Casbah d’Alger de parents originaires du village Aït Yahia, dans la commune d’Azeffoun, Meziane Rachid, de son vrai nom M’hamed Yala, fut élevé dans un milieu purement chaâbi.
Il avait, toutefois, une curiosité pour tous les genres musicaux. Il a à son actif un répertoire riche d’un millier de chansons aux teintes sentimentales et nostalgiques à travers lesquelles se reflète son tempérament calme, d’un homme paisible qui écoutait plus qu’il ne parlait. Il a également écrit des textes pour de grandes célébrités de la chanson tel que "Essendu" qu’il a composé pour Idir, "Akwessigh ami azizen" pour Nouara, "El mahnaw" pour Kaci Abjaoui, "Ay-ahddad N’ath Yenni" pour Samy El-Djazairi.
Il s’était également mis à la réalisation d’émissions radiophoniques, animant plusieurs émissions à la Radio Chaîne II, entre autres "Ighennayen Uzekka" avec Cherif Kheddam, "Errahva n’ssouk", "Agherval Imchercher", "Sbah Lxir" avec Ben Mohamed et "Lkar N Tizi N Tlata". Plusieurs hommages lui avaient été rendus de son vivant, notamment par le Haut commissariat à l’amazighité (HCA), la Radio et la Télévision nationales.