Le Midi Libre - Culture - "Rah El Ghali Rah"
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Boudjemâa El Ankis inhumé jeudi dernier au cimetière d’El-Kettar à Alger
"Rah El Ghali Rah"
6 Septembre 2015

Le maître de la chanson châabi, Boudjemâa El Ankis, décédé mercredi soir à l’âge de 88 ans, a été accompagnée jeudi dernier à sa dernière demeure au cimetière d’El- Kettar à Alger.

Le célèbre interprète de Rah El Ghali Rah a été enterré sobrement dans une ambiance empreinte de recueillement et d’émotion chez les nombreux artistes et anonymes venus assister à l’inhumation et présenter leur condoléances aux trois fils du défunt. Dès l’annonce de son décès, une grande vague d’émotion s’est emparée des milieux artistiques, politiques et médiatiques, en Algérie comme à l’étranger.

Les réactions, qu’elles furent d’officiels, d’artistes ou de journalistes, se sont multipliées pour saluer celui considé unanimement comme l’un des maîtres de la chanson châabi. Des artistes, toutes générations confondues, se sont empressés de saluer l’oeuvre et l’héritage du defunt Boudjemâa El Ankis, "un symbole national" pour certains qui voyait en lui "un modèle". "La mort a pris encore l’un des anciens maîtres qui nous reste. Je suis très triste", a déclaré l’artiste Rachid Khali, alors que les plus jeunes ont évoqué les souvenirs d’enfance liés au chantmélodieux de l’enfant prodige d’Azeffoun.

"Sa voix a bercé notre enfance et ses chants nous ont donné foi en notre grand pays", a confié le jeune Samir. Decedé à Aïn-Naâdja à Alger des suites d’une maladie, à l’âge de 88 ans, l’auteur, compositeur et interprète, le maître de la chanson chaâbie, Boudjemâa El Ankis est né le 17 juin 1927 à La Casbah d’Alger, laissant derrière lui un répertoire riche de plus de 300 chansons.

Il s’est produit, pour la première fois, en public à l’occasion d’un mariage en 1942 après avoir longtemps pratiqué la musique (la mandoline et la guitare) auprès d’artistes tels que Saïd El-Meddah et Ahmed Serri qu’il avait côtoyé sur son lieu de travail à la cour d’Alger. Dans une troupe créée en 1945, Boudjemaâ évolue entre le cardinal, El Hadj Mhamed El Anka, et Hadj Mrizek, les deux monstres sacrés de la chanson chaâbie de l’époque, avant de commencer à travailler sur des arrangements personnels au début des années 50, époque à laquelle le jeune chanteur commenera à s’intéresser à la chansonnette.

Après une parenthèse de 10 ans, Boudjemâa El Ankis, arrêté et torturé à deux reprises lors de la guerre de Libération nationale, revient sur la scène musicale après sa sortie de prison avec Djana El Intissar évoquant les manifestations du 11 décembre 1961. En 1963, au lendemain de l’Indépendance, le célèbre auteur Mahboub Bati le propulse au devant de la scène avec des chansonnettes tels que Ah Ya Ntya, Rah El Gahli Rah ou encore Tchaourou Aalya qui lui confirmeront son titre d’El Ankis, diminutif d’El Anka et qui inspirera par la suite el Hachemi Guerouabi ou Amar Ezzahi.

Par : IDIR AMMOUR

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