Hommes de théâtre, intellectuels, musiciens et chanteurs interprètes, ainsi qu’un nombreux public, ont tenu à être de la partie pour l’hommage rendu à Rabah Ouferhat.

Organisé par la direction de la culture de la wilaya de Tizi-Ouzou, la maison de la culture Mouloud-Mammeri et le Comité des activités culturelles et artistiques de la wilaya, ce rendez-vous est destiné à revisiter le parcours musical et les oeuvres du vieux routier qui n’est autre que l’artiste Rabah Ouferhat.

Pour réussir cette louable initiative, les organisateurs ont prévu une exposition permanente de photographies et d’articles de presse sur la vie et l’oeuvre de ce chanteur kabyle au niveau du hall d’exposition de la maison de la culture, et une projection-vidéo sur son oeuvre artistique.

Cela alors que le Petit théâtre a abrité un entretien direct par Abdenour Abdeslam avec Rabah Ouferhat. Pour sa part, la grande salle de cette structure culturelle est rehaussée par une animation musicale, assurée par ses compagnons et surtout marquée par celle de son fils.

Chaque artiste a chanté une à deux de ses chansons, en polarisant sa voix, son charisme, sa mémoire, mais tous ont célébré collectivement, un répertoire historique de la chanson algérienne, dont le déroulement n’a pas été sans susciter bonheur certes mais beaucoup de nostalgie aussi. Le public a adoré, d’autant que l’hommage a pris l’allure d’un riche divertissement. Des amis et des collègues en Rabah Ouferhat « l’artiste complet » qui a tenté de refondre « la structure musicale », toujours à l’écoute du public, avec comme moyen la simplicité du verbe et le génie populaire, et comme unité de but toucher le public.

Les témoignages se sont succédé, qui par une anecdote, qui par sa propre perception de l’apport de Rabah Ouferhat à la culture nationale, pour confluer sur un hommage unanime à un nom connu de tous. Rabah Ouferhat, de son vrai nom Ferhat Rabah est un chanteur, auteur et compositeur, membre de Londa et de La Sacem, né le 12 mars 1952, en pleine guerre de Libération au village Iazouzen dans la localité de Larbaâ-Nat- Irathen.

Il est marié, père de trois enfants. A l’indépendance, alors qu’il était encore écolier, il rentre dans une cellule de scout de son village où il fera son initiation à la chanson patriotique. Au collège de Larbaâ-Nat-Irathen CEG en 1967, Rabah se rapproche de la cellule de la JFLN de cette localité, une structure bien équipée, en matière d’instruments de musique (guitares, harmonicas, flutes, percussion et violons), où il fait connaissance d’une pléiade de musiciens dont Djaffar, Salah, Belkacem, Saïd, Tchombé, Dalil Omar et Dda l’Hocine Ouar avec lesquels, il anima des fêtes familiales, fêtes nationales et participa à d’autres événements.

C’est lors de sa première année au lycée de Bordj- Ménaïel en 1971, qu’il fera la composition de sa chanson intitulée Tala Ilughane, avec laquelle il a participé à l’émission Ichenayen uzekka présentée à l’époque par Chérif Kheddam, Mohammed Ben Hanafi et Medjahed Mohamed ; cette chanson est un succès à nos jours. Rabah Ouferhat qui est aujourd’hui secrétaire général du Syndicat des artistes dans la wilaya de Tizi-Ouzou, compte un riche répertoire d’une vingtaine d’albums, beaucoup de projets artistiques, compte éditer un nouvel album prochainement.