Le Festival national du théâtre féminin, institutionnalisé par arrêté ministériel, est venu répondre au besoin de mettre en valeur les productions des artistes algériennes qui s’impliquent chaque année davantage dans la vie culturelle nationale.
Durant toute une semaine, les troupes théâtrales venues de différentes régions du pays (théâtres régionaux, associations, coopératives) ont donné la réplique sur les planches du Théâtre régional Azzedine-Medjoubi d’Annaba pour proposer aux férus du quatrième art leurs nouvelles productions, d’un côté, et de convaincre les membres du jury pour une éventuelle distinction, de l’autre.
Cette pratique positive, mais limitée, a donné lieu à la recherche de nouveaux espaces d’expression culturelle des femmes, dans un souci d’encouragement et de développement d’une dynamique en progression.
Ainsi, le Festival national du théâtre féminin, institutionnalisé par arrêté ministériel, est venu répondre au besoin de mettre en valeur les productions des artistes algériennes qui s’impliquent chaque année davantage dans la vie culturelle nationale, ce qui a créé de l’ambiance et une animation culturelle qui ont réchauffé, un tant soit peu, le centre-ville de la capitale de la ville de Bône par ce mois de mars qui a vu le mercure descendre au plus bas.
En réalité, l’activité ne s’est pas limitée là, puisque des troupes de théâtre en hors compétition ont été aussi de la partie. Les organisateurs de cette manifestation et rendez-vous du quatrième art se disent satisfaits du bon déroulement de cette manifestation.
Le mot d’ordre « femmes créatrices» a été amplement respecté, estiment-ils. Les observateurs et les avertis affirment que le meilleur est à venir pour cette manifestation qui a encore de beaux jours devant elle. Ce qui constitue une pépinière et un vivier qu’il va falloir promouvoir et prendre en charge par la tutelle, en fournissant le cadre et les moyens adéquats.
Sans grande surprise, même si dans une compétition, les petites déceptions et les pincements au coeur sont inévitables. Ce sont les jeunes, aussi bien comédiens que metteurs en scène, qui se sont illustrés pour arracher haut la main les différents prix et trophées.
Pour cette quatrième édition, le Théâtre régional de Béjaïa, et sans surprise, a décroché le grand prix Kaltoum avec sa pièce Ibn Battûta lors de la cérémonie de clôture en présence d’une représentante du ministère de la Culture, des directeurs des théâtres régionaux, de personnalités artistiques et une assistance venue nombreuse.
La comédienne Wahiba Baâli de Tamanrasset s’est vue décernée le prix de la meilleure interprétation féminine pour son rôle au monodrame Rik echaytane (La salive du diable) de l’association culturelle pour les arts dramatiques Sarkhat errakeh de la capitale de l’Ahaggar en présence également de grandes figures et de nombreux adeptes du 4e art algérien national ainsi que des autorités locales.
Le prix de la meilleure interprétation masculine est revenu à Mustapha Miratia pour son rôle dans Istidrak el-haraga de l’association culturelle El-Marjoo d’Oran, tandis que le prix de la meilleure mise en scène a été décroché par Chahinez Neghouach pour sa pièce Nissaa El-madina du Théâtre régional de Constantine.
Les prix des meilleures chorégraphie, scénographie et musique sont allés respectivement à Azouz Abdelkader (Rik echitane), Mourad Bouchehir (Mona Louisa, TR Batna) et Salah Samaï (Mona Louisa, TR Batna). Le prix du jury a été décerné à la coopérative Banat Hawa de Béjaïa en encouragement pour leur oeuvre El Mada 146 (L’article 146). Le prix des meilleurs costumes est allé à Nissaa El-madina, celui du meilleure texte et du meilleur spectacle à Ibn Battuta du TR Béjaïa.
Dédiée à la défunte comédienne Fatiha Barbar, cette quatrième édition du festival de la production théâtrale féminine organisée au théâtre régional Azeddine- Medjoubi a concocté un programme aussi riche que varié.
Outre les hommages qui ont été rendus aux femmes qui ont contribué à promouvoir ce noble art, le public a eu l’embarras du choix, puisque pas moins d’une douzaine de représentations théâtrales, dont sept en compétition, ont été proposées aux férus des planches du théâtre Azzedine- Medjoubi, de l’antique Hippone, qui a été témoin, encore une fois, face aux jurys qui ont eu la lourde tâche à départager les concurrents de cette édition pour une éventuelle consécration.