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Clôture du 2e festival culturel Arabo-Indien à Alger
Florilège entre classique universel et patrimoine musical algérien
30 Novembre 2014

Les mélodies du terroir algérien et les sonorités orientales ont empreint le récital que le public a pu dans Rihla, un enchaînement des rythmes goubahi, zendali, chaoui, kabyle, targui et tindi.

Dans une belle fusion des genres, l’OSN a ravi l’assistance venue nombreuse au palais de la culture Moufdi-Zakaria, lors de la cérémonie de clôture du 2e Festival culturel arabo-indien, en interprétant magistralement et dans une rigueur académique un florilège de pièces issues du classique universel et du patrimoine musical algérien, sous la direction du maestro Amine Kouider.

La 5e symphonie du compositeur russe, Piotr Ilitch Tchaïkovski, suivie de la musique composée par le Français Maurice Jarre, pour le film Errisala, réalisé en 1977 par Mustapha El Akad, ont été au menu de cette soirée, assurée par une armada de musiciens et choristes qui ont pu et su établir de belles passerelles entre les différentes cultures. Les pièces, Poème symphonique, ballade pour violon, écrite et arrangée par l’Algérien Sid-Ahmed Belli, Aâleïki mini salem. Arrangée par Rabah Kadem, Kalbi ya bladi de Mustapha Sahnoun et Ya rayeh du regretté Dahmane El Harrachi, ont été entonnées ensuite, au plaisir d’une assistance homogène et recueillie.

La pièce Carmina Burana de Carl Orff, (montée sur un texte de Rabah Kadem), marquant la fin de la soirée, a été rendue dans une interprétation solennelle pleine de détermination. Les instrumentistes de l’OSN, soutenus par une trentaine de membres de la chorale polyphonique d’Alger (qui était dirigée par le regretté Azizi Hamouli, disparu le 5 octobre dernier) ont brillé de maîtrise et de technique, dans une prestation de haute facture.

Les mélodies du terroir algérien et les sonorités orientales des pièces choisies ont empreint le récital de hauteur et de noblesse que le public a pu notamment apprécier dans Rihla, un enchaînement des rythmes goubahi, zendali, chaoui, kabyle, targui et tindi, savamment travaillé et distribué.

Différentes représentations diplomatiques accréditées à Alger, celles des pays participants à ce festival notamment, accueillies par Nadia Labidi, ministre de la Culture, ont pu saisir des instants de pureté durant lesquels Amine Kouider et l’OSN, ont judicieusement élevé le patrimoine culturel algérien au rang de l’universalité.

Né en 1967 à Alger, Amine Kouider a dirigé plusieurs grands orchestres de par le monde, dont l’Orchestre du Kirkov de l’Opéra de Saint-Pétersbourg, l’Orchestre international de Paris et l’Orchestre philharmonique du Qatar. Nommé, entre autres, "Artiste pour la Paix" par l’Unesco), Amine Kouider est également directeur artistique du Choeur et Orchestre philharmonique international en résidence à l’Unesco.

Créé en 1992, l’Orchestre symphonique national a été lancé en 1997 sous la direction du regretté maestro Abdelwahab Salim, disparu le 26 novembre 1999. Regroupant actuellement plus de 80 musiciens, l’OSN est dirigé, depuis 2001, par le maestro Abdelkader Bouazzara.

Le 2e Festival culturel araboindien (évènement itinérant accueilli cette année par l’Algérie), tenu du 20 au 27 novembre, a connu la participation de huit pays, en plus de l’Algérie et de l’Inde, dont la Palestine, l’Egypte, la Tunisie, le Maroc et le Soudan. Des spectacles de danse et de musique, ainsi que des expositions et projections cinématographiques, ont été programmés dans plusieurs salles algéroises en plus des salles des maisons de la culture des wilayas d’Annaba, Boumerdès, Tizi-Ouzou, Médéa, Tipaza, Aïn-Defla et Tlemcen.

Par : IDIR AMMOUR

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