Ouverte en grandes pompes, mardi dernier à l’esplanade Riadh-El-feth et sous les chapiteaux immaculés de la septième édition du Festival international de la bande dessinée (FIBDA) le rendez-vous ,qui reçoit cette année le Brésil comme invité d’honneur, a ouvert le bal en présence de la ministre de la culture, Nadia Labidi.
Dans une ambiance festive rehaussée par un lâcher de ballons colorés sous les rythmes d’une musique traditionnelle exécutée par une troupe de kerkabou, cette édition s’annonce très importante eu égard à la qualité des bédéistes aussi bien nationaux qu’internationaux.
Elle suscite un "grand engouement", particulièrement auprès des jeunes. Selon elle, "cette édition révèlera la nouvelle génération de créateurs qui, aujourd’hui, vont se mesurer aux professionnels internationaux" et tout dans l’objectif de relance du 9e art en Algérie. La particularité de cette édition, hormis le programme riche et varié tracé, c’est le nombre impressionnant du public qui a formé une file interminable pour suivre même de loin l’ouverture de cet événement culturel.
Cette rencontre a été ponctuée par la présence sur place d’artistes bédéistes venus de tous les continents ainsi que d’une délégation d’ambassadeurs des pays représentés en Algérie et du président du Festival d’Angoulême. Nadia Labidi a procédé à la visite des différents stands, en premier lieu celui du Brésil, l’invité d’honneur de cette édition, pour ensuite se diriger vers les autres stands. Une visite au cours de laquelle Mme Labidi s’est informée de toutes les nouveautés des pays hôtes qui ont amené avec eux plus d’une centaine de planches, en compagnie de la commissaire du festival.
En cette occasion, et lors d’une déclaration à la presse, la ministre a salué le "sens de la continuité et de la persévérance" de la commissaire du festival pour avoir assuré la continuité annuelle de cet événement devenu une habitude et une tradition. "On encourage ce genre de festivité destiné beaucoup plus aux jeunes, et on essayera à l’avenir de compléter et de réparer ses carences, notamment travailler pour sa généralisation à l’échelle nationale", précise la ministre en ajoutant l’engouement du public témoigne de l’avenir et de la place de la bande dessinée en Algérie.
Elle a entre autres, souligné, que "la bande dessinée est un excellent moyen pour encourager les jeunes à la lecture d’autant que cela est aussi le souhait du Président de la République qui encourage la réalisation de la fiche de lecture chez les jeunes, donc je trouve que c’est un bon moyen pour les pousser à rentrer dans le monde de la lecture." Des créateurs venus de 32 pays participeront au 7e Festival international de la bande dessinée d’Alger (Fibda) qui se tiendra du 23 au 27 septembre, sous l’intitulé "Le Mondial des Bulles d’Alger" avec le Brésil pour invité d’honneur.
Pour ce qui est du choix du slogan "le Mondial des bulles d’Alger", Dalila Nadjem, commissaire du festival, a précisé qu’"après le Mondial du Brésil qui a fait braquer les médias du monde entier sur le Brésil, on voulait faire découvrir notre beau pays aux étrangers, notamment, sa bande dessinée", précise-telle. Plusieurs activités ont été inscrites au programme du 7e Fibda, focalisant sur le tournoi éliminatoire qui mettra en compétition plus de 130 créateurs venus de 32 pays, qui affronteront quelque 80 jeunes artistes représentant la nouvelle génération d’auteurs algériens. Le 7e Fibda qui a élu domicile à l’esplanade Riadh-El-Feth, également lieu de son siège, invite à la découverte du Brésil par sa bande dessinée avec la série Monica, créée par la légende vivante des Quadrinho Mauricio De Souza.
Par ailleurs, pas moins de douze expositions sont organisées, celle de L’Emir Abdelkader de Djilali Defali, auteur à l’honneur du 7e Fibda, et Azouz Begag constitue une des attractions majeures de l’évènement. Trois grands auteurs seront honorés par le 7e Fibda, distinguant Djilali Defali du prix d’honneur et Hiahemzizou Noureddine ainsi que Benattou Mesmoudi du prix du patrimoine Sid-Ali-Melouah, avec la présentation d’une rétrospective de tous leurs travaux. Des tables rondes, des rencontres-débats dont une sur le métier d’agent artistique, plusieurs ateliers pour enfants, des concerts et des projections de films sont au programme du 7e Fibda, avec également des activités ponctuelles, prévues dans les quartiers populaires et deux écoles du centre-ville.