Le Festival national du théâtre professionnel (FNTP) a pris fin lundi dernier à Alger, au Théâtre national algérien, par une cérémonie de remise des prix qui s’est déroulée dans l’allégresse et l’euphorie, pour les uns et surtout la déception des spécialistes et les amoureux du quatrième art qui se soucient du devenir de cette discipline qui n’arrive pas à retrouver son aura d’antan.
Le jury de la neuvième édition a été unanime qu’aucune troupe ne mérite la haute distinction de cette édition. Il a rappelé les conditions de déroulement des délibérations, avant de donner lecture à des recommandations appelant à la présélection locale des spectacles avant d’entrer en lice dans la compétition officielle du FNTP ainsi se baser sur la formation, formation et encore formation…
Quant aux autres distinctions, Adila Soualim, la révélation de cette édition, s’est vu décerner le Prix de la meilleure interprétation féminine pour son rôle dans un spectacle intitulé El Kalima Eth’Thalitha produit par le théâtre régional de Guelma et mis en scène par Aïssa Djekati. Le Théâtre régional de Btna, de son côté, a été gratifié pas moins de trois distinctions :
le Prix de la meilleure scénographie, attribué à Abderrahmane Zaaboubi, celui de la chorégraphie à Ryad Beroual et encore le prix de la meilleure interprétation masculine décerné à Samir Aoudjit. Adel Lamamra du Théâtre régional de Sidi Bel-Abbès, quant à lui s’est accaparé du Prix de la meilleure musique originale, alors que la distinction sanctionnant le meilleur texte a été attribuée à Sofiane Attia de la coopérative Cannevas.
Les distinctions des meilleurs comédiens prometteurs sont revenues à Belhocine Amina du théâtre régional d’Oran et Namous Ali du théâtre régional de Skikda, quant à celles des meilleurs seconds rôles, elles sont revenues à Nouara Berrah de du théâtre régional de Guelma et Hichem Guergah du theatre regional d’Annaba.
Enfin, quant à la meilleure mise en scène, Hassene Bouirboua a eu le dernier mot. Placée sous le signe de la solidarité avec Ghaza, et en hommage à l’ancien directeur du TNA et commissaire du festival M’hamed Benguettaf, cette édition du Festival national du théâtre professionnel, qui en est à sa neuvième édition a proposé aux férus durant un peu plus d’une dizaine de jours un programme relativement riche et varié.
Outre les spectacles théâtraux, un autre d’une troupe égyptienne — invitée d’honneur — a mis en lumière une pièce de théâtre de Issam Abdelaziz, mise en scène par Mazen Al Gharbaoui, intitulée
Les rituels de la mort et de la vie. Aussi, une journée d’étude en hommage au dramaturge feu M’hamed Benguettaf a eu lieu à l’hôtel Safir et qui s’est articulée principalement autour de l’œuvre Fatma. A cet effet, plusieurs participants, universitaires et spécialistes du théâtre se sont penchés sur cette œuvre à travers différents aspects sous un angle critique objectif.
On citera Waciny Laâredj, Moncef Souisi, Sonia, Abdelkrim Berchid, Boualem Ramdani, Ibrahim Nouel et Mohamed Islem Abbas. Au plan scientifique, un colloque sous le thème "Terminologie critique et discours théâtral" s’est tenu en présence des spécialistes et universitaires, il a été présidé par Mustapha Fassi.
Des rendez-vous littéraires en hommage à Omar Bouchemoukha se sont aussi tenus à la salle Hadj-Omar. Ils ont eu comme sujet le roman et le théâtre, la nouvelle et le théâtre, la poésie, ainsi qu’un atelier au profit des metteurs en scène algériens d’ une durée d’une quinzaine de jours.