Le Midi Libre - Culture - Le Lion d’or attribué à Roy Anderson
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Mostra de Venise
Le Lion d’or attribué à Roy Anderson
8 Septembre 2014

Le Palmarès de la 71e Mostra de Venise vient de tomber et vient récompenser A Pigeon Sat on a Branch Reflecting on Existence de Roy Andersson, Lion d’Or consacrant la carrière du réalisateur suédois. Andreï Konchalovski, Adam Driver ou Alba Rohrwacher font partie des grands gagnants de la cérémonie.

Le jury de la 71e Mostra de Venise présidé par Alexandre Desplat a rendu son verdict et a choisi de décerner son Lion d’Or au vétéran Roy Andersson, qui venait présenter, à 71 ans, son cinquième long-métrage seulement, Un pigeon assis sur une branche, réfléchissant sur l’existence.

La reconnaissance d’une carrière pour celui qui avait décroché en 2000 le prix du Jury à Cannes pour Chansons du deuxième étage. Le film, déroutant au premier abord, témoignait d’une force poétique incontestable une fois apprivoisé. Avec ce choix, le jury récompense une oeuvre exigeante mais plus que méritante.

Très ému au moment de la remise de son prix, Andersson a adressé un hommage tout particulier à Vittorio de Sica et à son film Le Voleur de Bicyclette. Le Lion d’Argent vient quant à lui récompenser The Look of Silence de Joshua Oppenheimer. Une récompense logique pour un film qui revenait très régulièrement parmi les favoris de la compétition. Deuxième volet du diptyque ouvert par The Act of Killing, ce documentaire s’intéresse non plus aux bourreaux des escadrons de la mort mais aux victimes des massacres du génocide indonésien de 1965.

En décernant la Couple Volpi du Meilleur interprète masculin à Adam Driver pour Hungry Hearts de Saverio Costanzo, Venise ne fait qu’accélérer l’entrée du jeune acteur parmi le gratin de la profession. Voué à une starisation mondiale depuis son rôle de petit ami de Lena Dunham dans Girls et surtout en attendant son entrée dans la galaxie Star Wars du côté obscur de la Force, Driver accède désormais aux honneurs de la profession, alliant reconnaissance publique et critique.

Le jury a d’ailleurs choisi de consacrer le couple qu’elle forme à l’écran avec Alba Rohrwacher, la jeune italienne décrochant de son côté la Coupe Volpi de la Meilleure Actrice. Il est vrai que la dynamique du couple, point fort du film selon le critique, nourrit à ce point le film que la double récompense apparaît logique et très juste. Autre grand vainqueur de la soirée : le Russe Andreï Konchalovski, consacré meilleur réalisateur avec le Lion d’Argent pour The Postman’s White Nights.

Le Prix Marcello Mastroianni vient, quant à lui, récompenser le jeune Français Romain Paul, révélation du Dernier coup de marteau d’Alix Delaporte où il partage l’affiche avec Clotilde Hesme et Grégory Gadebois. Parmi les oubliés du palmarès, la plus grosse surprise vient sans doute du Birdman d’Alejandro Gonzalez Inarritu, qui figurait encore aujourd’hui parmi les favoris pour le Lion d’Or et qui repart finalement bredouille.

Le Pasolini d’Abel Ferrara repart également les mains vides, même Willem Dafoe, battu par la jeune génération. Dans l’ensemble, le palmarès semble en adéquation avec la ligne tracée depuis quelques années de la récompense d’un auteurisme parfois radical, mais capable de faire çà et là quelques concessions, en témoigne le sacre d’Adam Driver. Le palmarès complet du 71e festival de cinéma de la Mostra de Venise :

Lion d’Or : A Pigeon Sat on a Branch Reflecting on Existence de Roy Andersson Lion d’Argent du Meilleur réalisateur : Andreï Konchalovski pour The Postman’s White Nights Grand Prix du Jury : The Look of Silence de Joshua Oppenheimer Coupe Volpi de la Meilleure interprète féminine : Alba Rohrwacher pour Hungry Hearts de Saverio Costanzo Coupe Volpi du Meilleur Interprète Masculin : Adam Driver pour Hungry Hearts de Saverio Costanzo.Prix Marcello

Mastroianni du meilleur jeune interprète :
Romain Paul pour Le Dernier coup de marteau d’Alix Delaporte Prix Osella pour le meilleur scénario : Rakhshan Bani-Etemad & Farid Mostafavi pour Ghesseha (Tales) Prix spécial du jury : Sivas de Kaan Mujdeci Prix Orizzonti : Court de Chaitanya Tamhane Prix Luigi de Laurentiis du 1er film : Court de Chaitanya Tamhane


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