L’Algérie dispose de structures "muséales parfaites", a affirmé, dimanche à Oran, une experte américaine en conservation d’arts, saluant les efforts consentis par l’Etat algérien en matière de soutien et de prise en charge des musées.
Elisabeth Cornu, experte américaine en conservation d’arts qui visite pour la première fois le musée national Ahmed-Zabana d’Oran et qui a déjà travaillé avec le musée Bardo d’Alger, a qualifié d’"excellente" cette action, soutenant, en marge d’une rencontre de formation sur la conservation préventive des biens culturels, que l’Algérie consacre des formations permettant d’acquérir des connaissances et des techniques nouvelles en conservation préventive des biens culturels.
Ce professeur en conservation d’arts à l’université de San Francisco, exerçant au musée des Beaux-arts de cette ville, a affirmé que ce genre de soutien est rare dans son pays et que les musées aux Etats-Unis "sont pris en charge par les villes et les riches où l’Etat n’accorde pas beaucoup de financement aux institutions muséales".
Cette rencontre de formation, qui s’étale jusqu’au 6 février prochain, permet aux cadres du musée national Ahmed-Zabana de s’enquérir des systèmes de gestion adoptés dans les musées américains qui relèvent, pour la plupart, du secteur privé, ainsi que des méthodes de dépôt des collections muséales. Elle permet également de s’intéresser aux modes d’organisation d’expositions pour attirer un plus grand nombre de public, de conservation et de restauration des objets muséaux, selon cette spécialiste. Cette formation, la seconde du genre, profite aux cadres du département de recherche et de conservation chargés de la recherche, de l’inventaire des collections et du service de conservation et de restauration.
La première session de formation assurée par un expert français, en octobre dernier, qui a apporté de nouvelles connaissances des écoles française et anglo-saxonne a permis l’enrichissement des compétences des cadres, a souligné la directrice du musée national Ahmed-Zabana. Cette institution muséale envisage d’élaborer un programme de formation d’une durée de six mois, encadré par un français, a ajouté Adila Talbi. Ces sessions de formation s’inscrivent dans le cadre du projet de mise à niveau du musée national Ahmed-Zabana.